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1 juin 2017

La seconde Mort d'Harold Pelham (The Man Who Haunted Himself) (1970) de Basil Dearden

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Petit hommage à Roger Moore avant de se pencher sur une œuvre avec Jean-Marc Thibault (il faut bien rire, parfois). Rien de mieux que cette petite trouvaille de l'ami Dearden qui tente de jouer subtilement sur la thématique des sosies. Roger Moore incarne un type très classe, puritain pur et dur (consciencieux dans son travail, moins au lit...), qui, à la suite d'un grave accident de bagnole, commence à se poser d'étranges questions, à se fissurer. En cause, le fait que plusieurs personnages de son entourage l'ait vu là où il est persuadé de n'être jamais allé. Au départ il prend la chose avec une certaine légèreté puis moins, puis plus du tout... Ses potes de travail lui font-ils une mauvaise blague ? A-t-il perdu la boule ? Un homme endosse-t-il son identité pour lui nuire ? Est-il totalement schizo  ?... Bref toutes les pistes se bousculent dans sa petite tête alors même que son couple bat de l'aile et qu'une enquête au niveau du taff, pour trahison, semble s'orienter faire de lui le parfait coupable... Roger Moore va mal, Roger Moore voit rouge.

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Rigolo de voir que la première réaction de Moore, lorsqu'il est mis au courant d'une "fuite" dans sa boîte sur un projet top secret, est d'évoquer James Bond... Il l'interprètera... trois ans plus tard. Si. Ah les hasards de la vie quand même. Ensuite, c'est forcément du pain béni à jouer, pour tout acteur désirant montrer à quel point la carapace d'un personnage peut se fendre en route. Moore laisse percer dans son regard de plus en plus de trouble, de plus en plus de doute, finissant son parcours les yeux tout pisseux... Comment ce qui lui arrive est-il possible ? Ce qui est plutôt sympa, c'est que dès le départ Dearden nous donne l'une des clés de l'histoire sans non plus clairement indiquer quelle porte elle ouvre. Du coup, tout comme Moore, on reste un peu sur les nerfs tout du long en essayant de comprendre ce qui diable est à l'origine d'un tel imbroglio. Dearden pimente son histoire avec une pincée d'action (les trois courses en bagnoles qui sont autant d'étapes-clés dans le récit) et un soupçon d'érotisme avec la présence de l'avenante Olga Georges-Picot (pauvre Moore qui se retrouve littéralement jeté dans ses bras alors qu'il joue un type à l'opposé du séducteur et rouleur de patin 007). Au-delà de cette tension dans le scénario et de ces quelques pointes épicées, reconnaissons que Dearden - en fin de carrière - ne livre pas non plus son film le plus inspiré. Il tente bien ici ou là quelques effets de mise en scène originaux (la caméra tournant autour de Moore lors de la première séquence avec le psy... Roger perdant de plus en plus pied au lieu de se sentir rassurer) mais mise l'essentiel de la chose sur les épaule d'un Moore en pleine crise identitaire... Cela a forcément tout son charme au moment d'un hommage (Moore, pas l’homme d’un seul rôle, voyez…) même s’il ne s'agit point là d'un des summums dans la carrière de ce Basil qu'on a pas encore finie de défricher...

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