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10 avril 2017

Arizona (1940) de Wesley Ruggles

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Voilà a piece of western qui se propose, rien de moins, de nous parler de la naissance et de l'évolution de l'Etat de l'Arizona via sa bien belle ville (...) de Tucson. Dans toute la ville, il n'y a pour l'heure qu'une donzelle mais pas n'importe qui puisqu'il s'agit de la cow-girl Jean Arthur ; dès qu'elle a pépin, elle se fait justice elle-même à la pointe de son fusil sous le regard enamouré des gars du coin. De passage en ville, William Holden as Peter Muncie va flasher sur la belle et sur ses tourtes. Il y a du coup de foudre dans cette rencontre et nos deux tourtereaux se donnent rendez-vous dans un avenir plus ou moins proche (le temps pour le Willie d’aller faire un tour en Floride) ... De l'eau passera sous les ponts, Jean montera sa compagnie de transport malgré la guerre, les Indiens et la présence du turpide Warren William as Jefferson Carteret qui ne cesse de lui mettre des bâtons dans les roues (jeu de mots). Au retour de William, ce dernier recevra de la part de  Jean  la mission d'aller dénicher cinq cents bœufs au Nebraska pour leur futur ranch : une mission de tous les dangers qui, en cas de réussite, devrait pouvoir sceller leur union.

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Wesley Ruggles est ambitieux et ne manque pas de figurants pour donner l'impression d'assister à la construction mythique de cette ville. Mais même si lors des combats avec les Indiens, on retrouve le même sens du spectacle (un troupeau de bœufs de cinq cents têtes mettant en déroute une centaine d'indiens, c'est de l'organisation), notre homme semble plus intéressé pour filmer finalement l'intime. L'amie Jean est presque de tous les plans et ne cesse de nouer des relations : amicales, avec un commerçant (Paul Harvey as Sol), amoureuses, avec William, urbaines avec Warren. La bougresse a du chien et se bat pour imposer à chaque fois ses envies et ses choix. Même lorsqu'elle se retrouve sur la paille avec le vol de son coffre-fort, elle fait preuve de pugnacité pour aller au bout de ses ambitions ; le gars William est finalement plus là en soutien que pour imposer ses propres vues. C'est elle en un sens qui donne le la et les hommes qui subissent sa loi dans cette époque des plus troublées (guerre de sécession, rébellion indienne, bandits de grand-chemin qui peuvent agir en totale impunité...). Une certaine complicité se noue entre nos deux stars à l'image de cette ville qui se construit dans les soubresauts de l'Histoire. Ruggles, même si, disais-je, ne néglige pas une scène d'action à l'occasion, traitera le règlement de compte final hors-champ (William vs Warren), comme s'il cherchait à faire passer toute l'émotion de cet instant crucial dans les yeux de sa Jean. La Belle, qui a eu l'occasion d'en voir d'autres, tremblera de toute son âme avant de pouvoir célébrer son mariage, véritable acte fondateur de cette citée enfin apaisée. Un bel écrin pour la Jean que ce western, peut-être un poil longuet mais qui ne lésine pas, au besoin, sur les moyens.

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 Go old west, here

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