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Shangols
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GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
2 avril 2017

Le Géant du grand Nord (Yellowstone Kelly) (1959) de Gordon Douglas

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Sur un scénar de Burt Kennedy, Gordon Douglas trousse un western de série B relativement efficace avec des Sioux peu accortes, en général, mais avec une Sioux (Andra Martin as Wahleeah, inconnue au bataillon) des plus aimables. De la baston entre indiens et troupe de cavalerie, de l'amour en suspens, du territoire inexploré, tous les ingrédients de base sont là pour nous assurer un minimum de spectacle. Dès le départ on fait connaissance avec le fameux Yellowstone Kelly, un géant, que dis-je, un colosse d'explorateur-trappeur puisqu'il est incarné par la montagne Clint Walker. Notre homme refuse l'offre de l'armée qui lui propose de les aider à ouvrir un territoire ; mais il repart faire son taff point tout seul cette fois, puisqu’il emmène dans ses bagages un petit jeune (Edd Byrnes) dont il est l'idole : ce dernier, comme il ne tardera pas à s'en apercevoir, ne sait absolument rien faire de ses mains mais au pire cela fait de la compagnie pour ce grand solitaire... Ce nouvel associé ne lui portera guère chance puisque dès leur première expédition, ils se font chopper par les Sioux. Walker, qui avait déjà sauvé l'un des chefs sioux par le passé, se voit proposer l'offre suivante : soigner une femme (qui s'est pris une balle dans l'épine dorsale, pas rien) ou mourir. Un petit coup de canif et le tour est joué – les Indiens lui redonne sa liberté. Il peut enfin faire connaître à son jeune pote son lieu de villégiature en pleine cambrousse... Seulement, à peine installés, nos deux hommes voient débarquer la jeune Sioux, à bout de force. Walker la prend sous son aile malgré les menaces du neveu du chef sioux (ce fumier de Ray Danton as Sayapi) qui vient pour "reprendre son dû"... Cette petite va-t-elle se révéler fatale au monument Walker ou porter chance à ce grand ours plus sentimental qu'il ne se voit, la suite nous le dira.

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Douglas joue parfaitement des instants de tension entre les hommes (Walker vs les soldats ricains, Walker vs les chefs indiens (le fourbe qui a malgré tout une parole et son neveu fourbe de chez fourbe), les soldats ricains vs les indiens) et de la sérénité infusée par Wahleeah lorsqu'elle se retrouve avec Walker ou le petit jeunot : si ce dernier ne cache guère dès le départ qu'il est sous le charme, Walker se la joue plus indifférent ; mais vue la position de son fusil quand il lui parle, il ne serait pas étonnant que le cinéaste cherche à nous montrer qu'il cache plutôt bien son jeu (une sorte de tension cachée, si l'on osait). Douglas semble avoir également une certaine attirance pour les poitrails masculins et les dos féminins ce qui ajoute indéniablement une gentille petite pointe d’érotisme pour spectateurs de tout sexe. Tous ces divers personnages seront au rendez-vous pour un final explosif : Walker et Wahleeah se retrouvent dans le camp de la cavalerie, cernés par une multitude de Sioux ; on se demande forcément comment il pourrait être possible qu'ils s'en sortent sans une intervention magique... C'est dans ces cas-là qu'on peut compter sur les femmes. Même si on n’assiste pas à une œuvre westernique extatique, on doit reconnaître que Douglas suit parfaitement son cahier des charges, situant qui plus est son récit au sein d'un écrin naturel de toute beauté. Bref, une série B comme on les aime, sans prétention mais avec un vrai pouvoir d'attraction.

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Go to the Mid-West

Commentaires
S
Conseil entendu cher Bondy (c'est vrai qu'il nous reste encore 2-3 films à voir eheh)
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B
Il ne suffit pas de dénicher une perle cachée dans un coin ( ou évidente bien sûr pour certains ) , il s'agit aussi de vérifier si le film en question est chroniqué sur Shangols ( depuis le temps ... j'en suis presque là ,oui ) . Que le mot soit en faveur d'icelui , tiède ou quoi . Le géant du grand nord m'a tellement ému que j'ai piqué un roupillon aux environs de la demi-heure mais par contre Rio Conchos m'a tenu par tous les bouts jusqu'au bout . Ce Rio est considéré comme son meilleur ( Western ou autre ) et hop un ptit avant-goût pour vous mettre en appétit au cas où : https://www.youtube.com/watch?v=dPJA0oSv22s<br /> <br /> Génial , ce Goldsmith qui annonce ... je n'en dis pas plus .<br /> <br /> Attention , j'ai bien remarqué qu'il figure parmi les non-vus de votre cycle western mais je voulais confirmer l'importance de la chose qui se classe dans le best of 60's du genre . <br /> <br /> D'un autre côté , je vous conseille fortement de vous laisser tenter par le MAGIQUE A touch of zen de King Hu d'autant plus que je suis d'accord avec vous sur l'aspect un peu rasoir de Raining in the mountain et L'hirondelle d'or . Masterpiece on dit , wi wi .
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