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16 février 2017

Un Pigeon mort dans Beethoven Street (Tote Taube in der Beethovenstraße) (1973) de Samuel Fuller

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Un petit épisode de la série allemande Tatort réalisé par Fuller, ça ne se refuse pas ? J'en vois dans le fond qui disent "si" et ils ont tort (t'as tort aurais-je même envie de dire) car on est là dans la quintessence de la série B (télévisuelle qui plus est) fauchée. Cela n'empêche pas le Samuel de livrer un petit polar nerveux, sexy avec un final dans la bonne vieille tradition du noir : totalement désespéré et tragique... Soit donc un certain Sandy (Glenn Corbett, la moustache très seventies) qui infiltre un réseau international spécialisé dans les chantages - leur façon de faire est simple : on drogue le mec, on lui met une pétasse à moitié dévêtue sur les genoux, on prend une photo et hop, aboule la thunasse. Sandy est un privé qui bosse pour un homme politique américain avec de l'ambition (pas de nom) et souhaitant récupérer un négatif compromettant. Bref. Sandy a tôt fait de se faire accepter dans le réseau - c'est un futé - et fait équipe avec une certaine Christa (Christa Lang, plus blonde que Jack). Il espère bien pouvoir, avec le temps, remonter jusqu'à la tête du réseau.

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Fuller avec deux francs n'est pas rat : dès le départ, il nous sert une petite course poursuite dans les rues ternes ouest-allemandes qui envoie du gratin. Certes, on sent qu'il a épuisé par la suite tout son budget essence mais il va malgré tout continuer de faire des efforts en cherchant toujours à bidouiller des angles imprévus ou à doper son montage (arrête de toucher la manette, c'est pas un jeu les champs/contre-champs ultra-rapides). J'évoquais l'aspect sexy, bon, le mot est peut-être un peu fort mais on se retrouve parfois dans un milieu interlope étrange où l'on finit même par croiser Stéphane Audran en maîtresse des lieux - ça donne un peu de cachet. Fuller est surtout doué pour insuffler de la nervosité à son bazar, notamment lors de ce final où le Sandy pète un fusible : il se retrouve dans une salle d'armes (épée, hallebardes, hache, que des trucs qui blessent) et se déchaîne contre le grand boss du réseau qui ne le nargue et "pique" avec un simple fleuret ; Corbett, dans une colère noire, plante tout ce qui lui tombe sous la main dans le mur d'en face et on se demande comment aucun caméraman n'a été blessé sur le coup... Fidèle à ses références, on assiste à une dernière course-poursuite àboutdesoufflienne avant que l'amour entre nos deux héros soit définitivement mis à mort. Bon, ça reste un épisode de Tatort mais dans lequel on peut percevoir ici ou là la rage du Samuel. Bon pour l'odyssée du sieur.

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Full Metal Fuller     

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