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31 janvier 2017

Sadako vs. Kayako de Kōji Shiraishi - 2017

a une idée

Voici le moment qu'on attendait tous, ne le niez pas, petits fripons : la rencontre au sommet entre la fille aux cheveux gras de The Ring et la fille à la gorge prise de Ju-On... Oui, on se dit parfois que les pitchs, au cinéma, tiennent lieu de scénario, et on imagine bien ce Kōji Shiraishi arriver chez le producteur avec cette seule ligne de script. Le film ne va d'ailleurs pas beaucoup plus loin que ça. Durant les 99% de la bobine, on assiste à deux histoires séparées : d'un côté deux adolescentes qui remettent la main sur la fameuse VHS maléfique, la regardent comme des tâches, et du coup vont devoir mourir dans deux jours sous les yeux blancs de Kayako ; de l'autre une autre adolescente qui déménage à côté de la maison fatale où vit notre Sadako, et qui, non mais ça va pas, va pénétrer dans l'enceinte d'icelle, rencontrer des enfants morts aux cris de chats et être frappée elle aussi par une néfaste malédiction. Shiraishi déroule son film pépère, reproduisant sagement la formule qui a fait la gloire des films : massacre d'innocents, sursauts dans les fauteuils, recherche désesépéres pour casser les malédictions, etc. Avec cette fois, comme grand chaman à la con qui va réunir les deux histoires, un garçon et une petite fille aveugle, qu'on croirait tombés des pages d'un manga, qui vont décider d'un truc : le jour J, faire se rencontrer les deux sorcières, comme ça elles vont se friter, et finie la malédiction.

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Quand on peut réaliser deux courts-métrages, pourquoi en réaliser un long ? Vous avez deux heures. Shiraishi a répondu, et la rencontre se fera à l'arrache, dans une surenchère d'effet spéciaux moisis qui sentent bon la série Z. Le reste du temps, il traficote un film hyper-attendu, balisé au millimètre entre scènes d'horreur et moments de pause, tellement surfait qu'on a envie de hurler deux secondes avant les personnages, histoire d'accélérer un peu les choses. Le gars a une idée et une seule : transposer le concept de la vidéo maudite sur Youtube. Mais dès qu'une de ses héroïnes tente le coup, l'autre lui dit "C'est très mal", et l'histoire s'arrête là. Le comble : à force d'être maltraitées ainsi dans un film qui hésite entre hommage et ridicule comique, les deux femmes-monstres apparaissent comme des marionnettes pas effrayantes pour un sou, uniquement là pour l'expérience de la rencontre. Comme un speed-dating de fantômes, quoi. Après, des jolis masques, je reconnais.

Commentaires
L
Hééé, il est pas si mal ce film (pour un nanard) ...et quand on connait le réalisateur, l'apparition de médium délirant sont légion chez lui (c'est limite sa J-Horror touch), bref ne jugez pas trop ce film tant que vous l'avez pas vu hein ?
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G
Ma foi, il m'a été conseillé par un commentateur il y a quelques jours, à la suite de mon texte sur Creepy.
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O
Merci pour la critique. Bon, je pense que peu d'entre nous, ardents lecteurs de votre blog, auraient eu l'idée (l'envie?) de le regarder un jour. Et vous ? Qu'est-ce qui vous a pris ? Bravo pour l'éclectisme en tout cas.
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