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22 janvier 2017

Les Géants du Ciel (Fighter Squadron) (1948) de Raoul Walsh

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Fighter Squadron n’est pas le film le plus populaire de Walsh et il y a une raison à cela : c’est terriblement terne et convenu. On se coltine donc la sempiternelle histoire de ces merveilleux aviateurs américains basés en Angleterre qui font des missions de ouf en Allemagne ; au programme : inquiétude du responsable de l’escadron à chaque mission, retrouvailles rigolardes entre aviateurs bravaches et petits gags à répétition, mission de la mort avec descente en règle de ces fumiers de Boches et mise en danger de nos héros toujours fatalistes et cools. Bon, de l’archi déjà vu avec images d’archive « impressionnantes » qui semblent dater d’un autre temps voire d’un autre lieu… Comme il s’agit du Raoul, on va malgré tout essayer de positiver en évoquant notamment ce personnage de dragueur tout terrain qui, pour pouvoir sortir de la base, ramène chaque semaine en loucedé des chats noirs : comme il s’agit d’un mauvais présage pour les aviateurs, on lui demande de ramener à la campagne les petits minous et notre homme en profite ingénument pour traquer la gorette. C’est mignon et cela constitue les seules petites séquences un peu inventives et drolatiques du bazar (à cela près que, comme on ne rigole pas trop dans l’armée, notre homme finira en prison). Sinon, on a droit à la figure héroïque du Major Hardin (Edmond O’Brien), une tête brûlée qui obéit plus ou moins aux ordres et qui se révèle forcément diablement efficace (rebelle et pertinent, l’éternelle figure hollywoodienne du héros… même au sein de la grande muette). Il aura droit à un sauvetage qui insuffle un peu d’action dans le récit (son avion est descendu, il risque de tomber aux mains des Allemands, mais l’un de ses potes vient en avion à son secours : c’est beau la solidarité face au danger) et à une fin tragique qui lui permet d’atteindre le firmament de la gloire et du respect. Au-delà de ça, le cinéaste livre franchement le minimum syndical : des discussions plombantes, des petits chefs de pacotille, des personnages sans grand relief et, malgré l’utilisation gentillette de petites maquettes style playmobil lors des explosions in situ, des séquences de guerre guère passionnantes. Une toute petite pierre dans l’odyssée du Sieur.

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 Walsh et gros mythe

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