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16 novembre 2016

Vers la Mort (North of Hudson Bay) (1923) de John Ford

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Ça fait toujours plaisir de tomber sur un incunable de John Ford... Généralement, il est vrai, quand on tombe sur ce genre de perle, on est salement déçu... Eh bien, ce n'est pas le cas, réjouissons-nous, avec ce merveilleux récit d'aventures, certes un brin tronqué (il ne nous en reste que 40 minutes, mais la trame principale est clairement exposée et développée), qui nous emmène dans de magnifiques paysages enneigés... L'histoire est donc celle du gars Tom Mix qui part à la recherche de son frère aux confins du pays... S'il fait en route la rencontre d'une charmante jeune femme, il croisera également l’oncle d’icelle qui se révèlera être une belle pourriture - avec ses petites lunettes carrées et son curieux air de Dr Strangelove. Celui-ci a installé chez lui un savant système pour, en son absence, tuer les gêneurs (la lumière du soleil se reflète dans une carafe d'eau et enclenche le chien de fusil...) et accuser au passage la personne présente à ses côtés. C'est ainsi qu'il a tué le frère de Tom et accusé son associé pour s'emparer de leur mine d'or. Il va bien sûr tenter d'user du même stratagème sur Tom Mix l'intrépide...

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Si ce qui reste de cette œuvre débute avec un petit trop plein de cartons (la présentation des personnages et du contexte), on va heureusement rapidement rentrer dans le vif du sujet. On aura non seulement droit à des plans des plus oxygénants avec une jolie place faite à ces grands espaces blancs et déserts lors des séquences dites du « Death Trail » (lorsqu'un homme est condamné à mort, il est lâché sur ce fameux "sentier de la mort" à pied et sans nourritures : trois indiens antipathiques restent à ses trousses jusqu'à ce que le type clamse... Toute personne venant à son aide devant subir la même punition) mais également à quelques scènes d'actions aux côtés desquelles celles de The Revenant paraissent bien pâle (non, ce n'est pas de la mauvaise foi…) : on assiste ainsi à une bien belle scène de baston (chargé des hommes armés avec une porte, c’est couillu) avec un Mix qui s'échauffe, à un combat à mains nus contre des loups qui déménage, ou encore à une descente en canoës qui file à trois mille à l'heure (et qui clôt le film (pour l'instant...) de bien belle façon)... Tom Mix, avec son petit air tout malade et mal nourri, se donne à fond dans chaque scène d'action et ça paye. Il sait aussi jouer de ses yeux de merlan frit pour séduire la belle du film (un bisou langoureux donné à sa douce à travers la fenêtre de sa prison : c'est peut-être un détail pour vous mais ce "baiser symbolique libérateur" signifie pour moi beaucoup) et leurs retrouvailles dans un tourbillon de grands rapides est carrément digne d'un film borzagien (allons-y, sortons les bonnes vieilles références). Bref une rareté muette de John Ford (les textes sur les cartons sont en tchèque... du pur bonheur - oui, il y a bien sûr des sous-titres disponibles en anglais, on n'est pas complétement timbré... quoique) dont l'exhumation nous met en joie. L'odyssée Ford a décidément bien belle allure.

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All Ford we can afford

Go old west, here

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