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3 novembre 2016

The Battle of Elderbush Gulch de David Wark Griffith - 1913

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Griffith s'améliore d'année en année, et après les balbutiements de ses premiers westerns, nous sort ici la grosse artillerie. C'est peu de dire que ça envoie. Le compère a compris que pour faire un bon film, il faut certes de la grosse bataille, du figurant et de la machine à fumée, mais qu'il faut aussi apporter un contrepoint humain, une petite histoire qui rend le tableau chargé en humanité. Ici, ce sont donc deux orphelines qui vont être à l'origine d'une bataille dantesque entre sauvages Indiens bouffeurs de chien, et gentils blancs. C'est parce qu'elle se dispute avec un Indien qui veut bouloter son animal que la jeune gamine provoque une rixe et déterre la hache de guerre. Avant ça, il y a eu le très joli parallèle entre ces deux orphelines et ces deux chiots, parallèle qui se prolongera plus tard avec le bébé, et qui sera suivi du charmant portrait d'une communauté idéale : hommes virils mais rigolard, papas aimants, ainsi qu'une jeune mère (excellente Lilian Gish) et son bébé. Quand les Indiens, un paquet de soulards braillards, attaque, suite à la mort de l'un des leurs, ça chie. Griffith passe au plan large, et livre quelques plans absolument magnifiques, avec tous ces figurants qui se courent après, entourent une maison, ou caracolent avec élan, le tout vu comme un chef de bataille, depuis une colline. Griffith a déjà tout compris à la science du montage, alternant avec précision et beaucoup de lisibilité les plans d'ensemble et les plans américains, insérant dans son gros bordel des petites trames, des histoires minuscules qui se jouent : le père à moitié assommé par l'ennemi, la mère rendue folle par la perte de son bébé, une des orphelines qui joue les héroïnes, ou la cavalerie qui sonnera la défaite indienne. Il soigne ses ambiances avec ces écrans envahis de fumée et de cadavres, et le moindre personnage au fond de l'écran se bat de façon crédible. Autre point dans lequel le gars a beaucoup progressé : les arrière-plans, toujours vivants, avec toujours le petit figurant qui va bien. Vraiment un très beau film, drôle (la première partie) et dramatique (la deuxième).

The-Battle-at-Elderbush-Gulch

Go old west, here

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