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29 octobre 2016

The last Drop of Water de David Wark Griffith - 1911

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Griffith condense en 13 minutes un western classique de 2 heures : il y a de l'amour contrarié, de l'attaque d'Indiens, de la bravoure, de la pétarade, des cascades de chevaux, des gorettes éplorées, et un final haut en couleurs malgré le noir et blanc. C'est rythmé au taquet, et le spectateur épaté de 1911 devait en avoir pour son argent. De là à dire que c'est génial il y a un pas. Au départ deux hommes aiment la même femme, mais elle préfère le beau qui roucoule à l'humble qui pleuroie. Epousailles, puis départ vers les terres plus vertes de l'Ouest. Durant le trajet, les Indiens attaquent, et le mari, entre temps devenu alcoolique et violent, et le prétendant frustré sont envoyés pour chercher de l'eau. Il faudra beaucoup de dévouement et d'abnégation (et pas forcément du côté qu'on attend) pour boucler cette histoire, l'un des deux restera à terre alors que la cavalerie cavalcadera dans le soleil couchant. Griffith tourne en extérieur et inonde son écran de figurants qui ont tous leur petit rôle à jouer. Les trois acteurs principaux (dont Blanche Sweet et ses gros sourcils) sont assez piteux, en font des tonnes en maudissant le ciel et en s'évanouissant à qui mieux mieux, mais c'est le contexte qui est très bien retranscrit. Si l'attaque des Indiens est bâclée, le petit monde de la caravane est parfaitement campé, ça s'amuse beaucoup. On est encore à l'époque des plans fixes, le montage en est à ses balbutiements, c'est encore très rattaché au théâtre, ça casse pas trois pattes à un cheval au galop, mais c'est charmant, et Griffith, mine de rien, invente en direct un art. Précieux historiquement, donc.

Go old west, here

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