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8 octobre 2016

Les jeunes Filles de San Frediano (1955) (Le ragazze di San Frediano) de Valerio Zurlini

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Quel vrai petit bonheur que ces films vintage d'un Bolognini ou d'un Zurlini ; je ne m'en lasserai définitivement point. Antonio Cifariello dit Bob (en référence à Robert Taylor, comme nous l'explique l'intro, haute figure de l’époque) est un coureur de jupon invétéré : comme moi, il les lui faut toutes sauf que, contrairement à moi, il parvient à ses fins. Faut dire que notre ami, avec ses faux airs de Simon de la Brosse (voilà deux fois que j'évoque son souvenir dans la même semaine, certains vont croire que cela tourne à l'obsession - j'assume), a non seulement un physique avantageux de jeune premier mais se montre également particulièrement malin pour trouver les mots qui touchent au cœur. Le seul petit problème dudit Bob, c'est qu'il ne peut s'empêcher de courir vingt-cinq lièvres à la fois et qu'à force de faire des promesses de "fidélité" puis de "mariage" (quatre à la fois, c'est abusé), notre coureur risque de se retrouver méchamment coincé...

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Le plus plaisant dans cette sympathique comédie romantique, c'est qu'à chaque fois qu'on découvre une nouvelle donzelle, on se dit Meo Dio, celle-ci est la bonne ! Il y a la sage, douce et tranquille, la garçonne, pétillante, la danseuse, aux formes généreuses, la femme d'affaire, dominatrice, la sublime prof au regard plus doux qu'une zibeline... Bref, on ne peut s'empêcher de comprendre les motivations du Bob : il serait tellement dommage de ne pas suivre celle-là... Pour arriver à ses fins, à sa faim, à ses multiples réussites en parallèle, notre Bob se transforme malheureusement en véritable usine à mensonges et il est forcément bien difficile de voir en lui, au bout du compte, une once de sincérité - la morale de l'histoire ne pourra forcément que lui être défavorable... Heureusement, entre-temps, notre Bob nous aura amusés par cette capacité à allumer de petites lueurs de bonheur dans le regard de ces donzelles par trop naïves. Avec son petit air de ne pas y toucher, le Bob trouve toujours l'astuce (j'ai pris des notes, reste plus qu'à retrouver mes abdos de mes... bref) pour se faire aimer, même s'il se retrouve parfois pris à son propre jeu (cette créatrice de mode à laquelle il obéit au doigt et à l'œil... le dragueur dragué). Zurlini, après ce défilé de jupons et ces flirts plus légers qu'une bulle de savon en noir et blanc, resserre progressivement son étau sur son personnage principal : on sent que le temps de l'insouciance ne va pas tarder à s’achever et qu'il risque de se retrouver en proie à la foudre des femmes, d'amis et de famiglia florentine toute entière... Du charme, de la légèreté, une petite pointe de morale bienvenue, une œuvre zurlinienne qui n’a pas pris une ride… Et puis qu'est-ce qu'on ne donnerait point pour vivre l'espace d'un film le parcours un peu pathétique de ce petit dragueur au ras du bitume... Oui,  terriblement incorrigible...

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