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30 août 2016

Les Amoureux (Gli innamorati) (1955) de Mauro Bolognini

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Un Bolognini de début de carrière qui met en scène des jeunes gens qui se connaissent depuis tout petit et qui, arrivés à l'âge des amours, ont toutes les peines du monde à se dire "je t'aime"... Parce que les hommes ont toujours tendance à aller voir ailleurs et qu'ils ne retournent vers l'élue que lorsque celle-ci fait les yeux doux à un autre, parce que les femmes ont toujours tendance à vouloir se faire désirer et qu'elles ont le chic pour rendre l'élu jaloux. Bolognini parvient avec une certaine allégresse à nous transporter dans ces petites rues de Rome où tout le monde se connaît, où chacun exerce un petit métier pour survivre et tape la causette du matin au soir. C'est la première bonne surprise de la chose, Roma et son atmosphère d’époque. La seconde, une nouvelle fois, vient des rôles féminins avec notamment la présence de la sublimissime (ah si j'avais eu 20 ans en 1955... bon, j'en avais -20, ça colle pas) Antonella Lualdi dont chaque apparition m'a mis en émoi. Deux hommes lui tournent autour, son boss coiffeur (un tout jeune Nino Manfredi un peu contrit) et son amour d'enfance Franco Interlenghi - qui l'épousa dans la vraie vie et qui vécut donc mon éventuelle vie passée. Les hommes ne cessent de se monter la tête dès qu'ils croisent une paire de seins qui pointent en l'air (mention spéciale pour la poitrine avenante et rassurante de Cosetta Greco as Ines), tergiversent, perdent du temps mais finissent toujours par se rassurer en emmenant leur proie féminine sur leur moto : les chtites se pressent sur leur dos et ce sont des petits moments italianissime qui donnent le sourire (en tout cas à moi, maintenant vous faites ce que vous voulez).

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Il y a les petits épisodes incontournables de la vie à l'italienne - version fifties : ces femmes qui se laissent voler un baiser alors que leur mari est à quelques encablures, ces bals où l'on espère danser avec son amoureux ou son amoureuse et qui partent en vrille, cette séquence clichesque de l'engueulade dans la rue avec trois mille personnes qui viennent envahir le pavé pour venir glisser leur petit commentaire et l'on a même droit à un petit aperçu de Cinecittà avec le beau gosse du groupe (Sergio Raimondi), qui, en dehors de son taff comme réparateur de bécanes, aime à jouer les acteurs de pacotille. Ça se dispute, ça fait la tête, ça se décide sur un coup de tête (Antonella annonçant à la cantonade ses fiançailles avec Nino Manfredi) et l'on a droit à l'éternelle et magnifique déclaration roméoetjuliettesque (elle dans son bus, boudant, lui sur sa moto, la suppliant) qui se termine avec des petites étincelles dans les yeux. Ah ben on est d'accord, on reste dans la légèreté vintage mais c'est parfait pour une fin d'été.

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