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24 août 2016

Bullet Ballet (1998) de Shin'ya Tsukamoto

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"On veut que nos enfants nous ressemblent. On veut revivre à travers eux. Sinon on dérive au vent comme un cerf-volant sans fil".

Voilà longtemps que je n'avais pas vu un film aussi nase. Les dialogues sont niais (appréciez la citation ci-dessus digne des meilleurs Musso), c'est monté comme un eunuque (faire un plan de deux secondes sur un type puis filmer un tuyau qui fuit pendant deux secondes puis revenir sur le même gars qui fait la gueule en faisant trembler la caméra, ça va trois minutes... quatre-vingts minutes à ce rythme, ça saoule son homme), la musique est consternante, les acteurs aussi. Je veux bien essayer de résumer l'inanité du scénar en trois lignes mais pas plus : suite au suicide de sa copine, un gazier décide de s'en prendre au gang qui lui aurait refourgué le gun ; plus il s'en approche, plus il s'en prend plein la tronche... mais il insiste (il tente notamment de "s'endurcir" en chauffant un bout de métal à blanc avant de l'appliquer sur son avant-bras : il se fait juste super mal, le pauvre idiot)... Il finit par copiner avec une gonzesse du dit-gang (je vous avais prévenu que c’était couillon) et se met de son côté pour tenter de la protéger contre un autre chef de gang... Ça finit dans le sang mais pas si mal. C'est con comme un ballon, dopé avec de gros effets sonores pour cacher la misère des cascades (les bastons à gros de coups de batte est ce que j'ai vu de plus ridicule depuis des lustres : les types se lattent la tronche comme de malades et se relèvent avec une petite égratignure au mercurochrome) et psychologiquement édifiant (tout le monde veut se suicider dans ce bazar - trop marre de vivre, quoi - et c'est le spectateur qui finit par avoir envie de se tirer une balle). Le gris et blanc, pour finir, est terriblement moche. Tsukamoto doit penser qu'en faisant bouger sa caméra dans tous les sens et en tournant douze plans par minute, il va donner une impression de rapidité ou de modernité (?) : on finirait presque par regretter Jan Kounen, c’est dire... Un film de djeun's qui confond cinéma et long clip MTV. Bullet bullshit aurais-je juste envie de conclure devant cette daube sans nom.

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