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Shangols
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24 août 2016

Une Etudiante d'aujourd'hui (1966) d'Eric Rohmer

menu_eric_rohmer_six_moral_tales_LA_COLLECTIONNEUSE_2Comme on pouvait déjà le sentir dans Najda à Paris, il est clair que parmi les auteurs de la Nouvelle vague (un côté plus Truffaut que Godard, indéniablement...), on ne peut pas dire que le Rohmer soit celui qui ait le plus senti venir Mai 68... Il note une montée en puissance des femmes (avant-guerre elles étaient moins de 30% à entreprendre des études supérieures, alors qu'elles sont "aujourd'hui" plus de 43%, mazette), bon, ça c'est bien, et dresse un tableau de cette société de 66 des plus favorables : l'étudiante habite en général chez popa moman, celle qui est (déjà) mariée et avec un gamin, sans doute "plus responsable", réussit mieux ses exams, super, et de conclure que la femme, auparavant "gardienne des valeurs du passé", est aujourd'hui associée  (il y en a plein, pour preuve, qui bossent dans des laboratoires) "à la mise en chantier du monde de demain", trop cool. Mouais, la révolution sexuelle serait pour demain qu'on oserait po y croire... Bon, je dis cela, c'est facile a posteriori (j'étais même po né, tu parles !), mais le problème c'est qu'on ne sent à aucun moment le gars Rohmer avoir un quelconque regard critique sur cette société-là, comme si finalement tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes - Le Jean-Luc, à la même époque, était déjà en ébullition... Très plan-plan et pépère le Rohmer, si je peux me permettre (mais si l'étudiante d'aujourd'hui... était finalement la même ?!!! Argh...). Mais bon chacun "son monde" et sa vision du monde... et son chemin de cinéaste nouvellevaguisé, évidemment.  (Shang - 14/04/10)


tumblr_lfak2eEUpL1qc42blo1_1280Ah oui pas le plus passionnant des films du compère, c'est sûr. Je ne connais pas trop le contexte de fabrication de ce court, mais on est très étonné du résultat : ça n'est même pas à la surface des choses, le montage esquisse quelques vagues informations sans en approfondir aucune, tout ça est beaucoup trop court pour être signifiant en quelque façon que ce soit. Le seul petit intérêt qu'on peut y trouver, c'est ce regard presque naïf sur les jeuens filles au travail : Rohmer a choisi de filmer des étudiantes en sciences, et il a un regard mi-effrayé mi-fasciné sur ces jeunes donzelles qui dissèquent de la tortue comme leurs mamans faisaient des clafoutis. En 66, il était sûrement assez nouveau de voir des femmes tremper leurs mains dans les viscères ou analyser le cerveau des chats avec une totale absence d'émotion, mais le film ne dit pas grand-chose de la société, finalement, et comme le dit mon Shang, ne sent absolument pas venir le changement. La famille reste le pivot de la chose, et il y a même une certaine nostalgie dans le commentaire de Vitez : il n'y a plus d'après à Saint-Germain des Prés, les filles sont devenues sérieuses, on ne sait plus s'amuser et Paris n'est plus Paris, bon, on peut trouver ça un peu court et légèrement réac. La beauté du film réside presque exclusivement dans le charmant geste, pourtant, de cette jeune élève qui ne peut s'empêcher de titiller le pauvre félin avec le doigt pour le faire jouer, on sent que tout le projet de Rohmer réside là, dans cet entre-deux entre la jeune enfant d'avant et la jeune fille un peu impressionnante d'aujourd'hui. Finalement, cette laborantine est représentative de la vision féminine de Rohmer à cette époque : mystérieuse, opaque, émancipée, belle, encore enfant et très impressionnante. Un attachant regard de puceau, mais un film trop superficiel.  (Gols - 24/08/16)

L'odyssée rohmérique est

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