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29 juin 2016

Les Garçons (La Notte brava) (1959) de Mauro Bolognini

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Une petite douceur italienne avec un casting féminin à tomber (Rosanna Schiaffino, Elsa Martinelli, Anna Maria Ferrero et la non moins délicieuse Mylène Demongeot toute jeunette) et deux acteurs français (Terzieff et Brialy) qui semble surfer sur la nouvelle vague européenne en faisant la bombe à Rome. Une journée rondement menée avec nos jeunes hommes en perdition à la recherche d'argent et de filles faciles, et des ragazza peu farouches à la recherche de gogos et d'argent facile. Brialy et Terzieff font équipe pour refourguer une poignée de fusils, font alliance en cours de route avec quelques jeunes gens tout aussi désœuvrés et cueillent en chemin des jeunes femmes sans se faire réellement d'illusion. Les mâles voudraient jouer aux riches le temps d'une nuit, les jeunes femmes voudraient jouer à l'amante sans trop attendre du lendemain. On se séduit, on se sourit, on s'embrasse, on se fait des promesses sans trop y croire : il faut bien que jeunesse se passe...

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Terzieff et Brialy n'hésitent pas à faire passer l'argent avant leur amitié, les jeunes femmes, elles, prostiputes d'occasion ou jeunes filles sans le sou, s'offrent au plus offrant. On aime dans ce scénario signé Pasolini à la fois cette légèreté totale dans ces jeunes gens qui vivent au jour le jour tout en appréciant ce désenchantement prégnant qui infuse l'ensemble du film. Bolognini filme cette jeunesse dans toute sa beauté (on se damnerait pour retourner à l'aube des années 60 et croiser rien que le temps d'une nuit ces déesses en noir et blanc) sans chercher à rendre plus beau que l'autre ses personnages masculins : si Terzieff semble avoir un peu plus de conscience et de sérieux que le vivoteur Brialy, lorsque l'occasion s'offrira il laissera ce dernier embarqué par la police, récupérera la thune de son pote et partira au bras de son amante attitrée ; juste l'envie de jouer au riche l'espace d'un instant, l'espace d'une nuit, avant de jeter le dernier billet (image ouvrant et fermant le récit) dans un dépotoir. On pense forcément à l'insouciance des Cousins tourné la même année avec le même Brialy, le petit ton au vitriol (Chabrol, quoi) en moins. Les femmes sont glamour à souhait mais l'amour fait long feu, les hommes font les marioles mais tombent rapidement de la carriole : seul l'argent donne le pouvoir dans cette société d'après-guerre (éternelle antienne), à quoi cette génération perdue va-t-elle bien pouvoir se raccrocher ? Vaste question et une œuvre de Bolognini, sans être fracassante, qui possède un charme (féminin) évident. Notre cycle Bolognini est bien lancé.

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