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13 juin 2016

Opération Eye in the Sky (Eye in the Sky) (2016) de Gavin Hood

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Ce qui est bien avec ces (semi) blockbusters (ou disons simples films d'action ricain), c'est qu'on se tient au courant des dernières technologies : on découvre ainsi qu'en plus des drones (attendez, je vis sur une île, mais je suis à la pointe...), nos amis anglo-saxons disposent maintenant d'oiseaux (tout pitits pitits) et de (là, je me marre) scarabées (!) équipés de caméra dernier cri et capables d'être manipulés au millimètre à distance (le scarabée téléguidé, c’est le truc du film)... Je me marre parce que ces pseudo-avancées techno sont aussi ridicules et improbables (oh putain, une blatte, je l'écrase et là, qu'est-ce que je trouve à mes pieds ? un micro-ordinateur ! Ouais, je me marre) que le reste du film (j'avais déjà vu un film de Gavin Hood par le passé, j'aurais dû relire mes archives et me méfier...). Le scénar tient en une ligne : les Anglais, en liaison avec les Ricains, ont en ligne de mire trois terroristes au Kenya ; malheureusement juste avant de leur balancer un drone sur la tronche, ils visualisent une ptite nenfant vendant du pain dans les environs... Et là putain, il faut ou il ne faut pas ? Les militos (Helen Mirren avec son béret et Alan Rickman tout ébouriffé sont sérieux comme des papes et livrent une prestation délicieusement risible de bout en bout... Chantal Lauby et Alain Chabat eussent été plus crédible à la place), les militos, disais-je, tergiversent guère... Ouais ok, faut le feu vert des ministres et la caution des spécialistes du droit mais franchement, hein, on va pas s'embarrasser... Attends, si le terroriste fait exploser sa ceinture dans une école maternelle, tu arriveras jamais à reconstituer un élève, alors on ne va pas commencer à discuter le bout de gras. On tire. Seulement voilà, tout au bout de the chain of command, il y a notre ami Aaron Paul qui, lui, aime les petites nenfants. Il a beau s'être enfilé deux mille lignes de coke dans le nez dans Breaking Bad, le type est sensible et capable de te faire des larmes de crocodile qui te foutront des frissons... Au bout de cinq minutes de ce petit jeu (nan, faut tout faire pour sauver la gamine, sinon je tire pas) on se dit putain, il vont pas faire tout le film là-dessus ? Ben si, ils vont se gêner ; ils tiennent leur drame cornélien comme un pitbull une cheville de voleur dans ses mâchoires, ils ne sont pas prêts à le lâcher. Pendant 90 minutes (oui la bonne nouvelle c'est que le générique en fait presque une dizaine), ils vont mater la petite fille en nous faisant croire, les uns après les autres (sauf Helen Mirren, c'est la bitch de service, elle a un béret), que ce serait pas terrible de l'avoir comme dommage collatéral (surtout si cela se sait, si les images fuitent sur youtube for example - certains pensent qu'en terme d'image, les fumiers). Aaron Paul, au moment de lâcher la secousse comme dirait l'autre, il tremble de tout son corps (prions pour que le missile ne touche pas la petite fille, une question que l’on s’était d’ailleurs déjà posée pour Hiroshima ou Nagasaki - mais pas longtemps non plus, c’est vrai) : un peu, en résumé, comme si un militaire avait le droit d’avoir un coeur plus gros que ses couilles. Oui, l'image n'est pas fine mais le film guère plus... I am an eye in sky, looking at you ouh ouh... Ouais, retapez-vous l'album d'Alan Parson Project à la place, c'est dire. Gavin Hood, je retiendrai ce nom dorénavant pour éviter les erreurs cinématographiques collatérales.

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