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8 juin 2016

Vénus et Fleur (2004) d'Emmanuel Mouret

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On décida donc, par un soir de grosse fatigue, de se pencher sur les "racines" (deux autres longs et deux courts précèdent cette oeuvre de "jeunesse") de l'œuvre mourettienne. A chaque fois qu'on parle de l'Emmanuel, on ne peut s'empêcher d'employer le terme de rohmérien : on aurait quasiment envie ici de l'employer à chaque ligne ; deux jeunes filles (Vénus et Fleur ou Reinette et Mirabelle, on reste dans le printanier) se retrouvent le temps d'un été dans une maison de Marseilleu, cong. Vénus est d'origine russe et longiligne - et peu farouche. Fleur a une poitrine à fort potentiel comme dirait les Luke et des hanches de gladiateur - et elle est un peu timide et empruntée. Les deux vont faire la paire pour traquer le goret (un casting masculin aussi charismatique que le pire des Rohmer... ne manque que Luchini). Vénus et son petit côté rentre-dedans vont marquer les premiers points (draguant, Dieu (sic), leur voisin, puis Bonheur (sic), le randonneur de passage). Fleur est un diesel à gros réservoir et remportera la partie au finish.

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Alors, oui, bon, on peut apprécier ce petit côté ultra frais et gentillet comme tout. On peut même s'attendrir devant ces jeunes filles en fleur prêtes à se mettre en quatre pour attirer le regard d'un garçon et le mettre dans leur lit. Elles ne fument pas, picorent, picolent peu, parlent chiffons ou... (ah, j'ai déjà oublié). Faut reconnaître que l'ensemble est quand même léger en diable et court en bouche. Bords de mer, bords de piscine, villégiature modianesque de l'arrière-pays, le film est relativement lumineux et joyeux, certes... Dommage que les dialogues aient autant de consistance que des grains de sable et que les grosses ficelles pour évoquer les "maladresses de cette jeunesse au petit jeu de la séduction" soient aussi visibles. On a même le malheur de se taper en prime une chanson à la guitare sur la plage entre jeunes qui-se-connaissent-à-peine-et-partagent-un-moment-de-complicité-sous-les-étoiles (là je suis tombé direct dans le pot de confiture Bonne Maman aux fruits rouges par pur dépit - oui, ça gratte de tels instants). Des visages frais féminins (que l'on ne recroisera d'ailleurs quasiment jamais par la suite : comme s'il y avait une justice même pour les forts potentiels), c'est jamais déplaisant, mais avouons que ce long de Mouret est encore bien bien tendre... Cela ne donne pas franchement envie de se replonger dans l'immédiat dans les deux précédents, eheh. We'll see...

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