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Shangols
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13 mai 2016

Summer (Sangaïlé) (2015) d'Alanté Kavaïté

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Il y a peu de films lituaniens sur Shangols et c'est apparemment un tort. Summer est sans contexte un film aérien et sensuel qui met en scène deux jeunes filles en fin d'adolescence incandescentes. Cela suffit-il pour faire un scénario ? J'ai envie de dire oui. Kavaïté se contente de montrer les relations entre une Sangaïlé (des yeux bleus laser) effacée, timide, torturée (elle se fait elle-même des scarifications aux bras : 14 d'un côté, 17 de l'autre, la période difficile de l'adolescence justement), une jeune fille pleine de doute en un mot comme en cent, et une certaine Austé (de faux airs d'Elsa Zylberstein jeune), plus entreprenante, moins ingénue. Celle-ci va progressivement redonner confiance à celle-là, pour ne pas dire la mettre en orbite ce qui est, certes, plutôt paradoxal et inattendu pour un film lesbien (ouais, trop bu hier soir).

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Austé entoure de sa bienveillance, de ses sourires et de ses robes la douce Sangaïlé qui ne va pas tarder à céder à la tentation. Mais au delà de l'aspect sexuel de la chose, c'est surtout psychologiquement que la jeune Austé va avoir de l'influence sur une Sangaïlé un peu perdue, indéterminée : cette dernière n'a qu'un rêve, faire de la voltige ; seul problème, elle a le vertige... Les vertiges de l'amour (Austé a dû écouter Bashung) vont progressivement agir sur la chtite Sangaïlé, qui, égoïstement, semble le plus tirer partie de cette relation : elle va peu à peu panser ses blessures et "gagner de la hauteur" pour être capable d'atteindre ses ambitions. Au détriment forcément de sa relation avec la douce Austé : l'amour qu'elle porte pour Sangaïlé semble être en effet, au final, à sens unique.

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Une histoire relativement simple mais dont Kavaïté soigne chaque image, chaque cadre sans jamais tomber dans le roman-photo. Sa caméra suit amoureusement ses deux actrices dont les affinités et la complicité éclatent à l'écran. Il y a quelque chose de simple et d'évident dans les attentions qu'elles se portent et le film, en s'envolant progressivement dans les nuages (les nombreuses séquences de voltige), gagne encore en limpidité, en pureté. Une oeuvre lituanienne pleine de grâce, amen.

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Commentaires
F
Un film à redécouvrir ! L'histoire de moeurs et même ce que ça raconte n'a guère d'importance. Le scénario semble avoir été écrit au jour le jour à la manière de Wenders. Le résultat est sublime : de la pure poésie.
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