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Shangols
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11 mai 2016

L'Etrangère (All this, and Heaven too) (1940) d'Anatole Litvak

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Gols a trouvé le Weerasethakul lent mais beau, il a bien de la chance vu que j'ai trouvé le Litvak juste lent. Mais lent… Je n'ai rien contre les romances qui virent au mélo mais là, brrr, j'ai bien vu passer les huit heures de la chose. C'est la sempiternelle histoire d'un amour impossible entre mon ami Charles Boyer (l'homme au masque de cire) et celle qui fait office de gouvernante pour ses enfants Bette Davis (la femme aux yeux qui sortent de la tête). Le Duc Charles est marié à une mégère (on pourrait l'appeler Nadine tellement elle est imbuvable) et ronge son frein devant ce mariage de dupes - elle le tient par la bourse, le père d'icelle ayant le pognon. Charles se focalise sur son taff auprès du roi et sur l'éducation de ses quatre enfants... et puis bientôt sur la Bette - seulement on l'a dit, c'est pas possible... La Bette tient bien son sous-rang, tente de gérer les colères, les accusations et la jalousie de Madame pendant deux heures mais un moment trop c'est trop, elle craque - elle fait ses valises et puis voilà... Charles, lui, craquera-t-il ? On retrouvera sa femme toute déchiquetée à coup de couteau et il sera forcément le premier suspect... Reste-t-il encore du suspense ? Je devais de toute façon déjà dormir ou tout comme.

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Ah mon dieu que c'est empesé... (Charles ne se déride jamais, Bette est tout du long effarée, les deux ayant la peur au ventre de faire un faux pas). La scène la plus chaudasse doit être un baise-main et cette atmosphère de froideur absolue finit par être affreusement plombante... All this, and Heaven too semble être un classique du genre mais un classique qui respire la naphtaline. La seule scène (elle ne doit d’ailleurs durer pas plus de trente secondes) qui m'ait sorti de ma torpeur est celle on l'on voit, à travers une vitre, Boyer baiser la main de sa femme avant d'aller de se coucher (ils sont chacun cadrés dans un carreau de la vitre, normal) : on suit alors ce dernier, en le filmant toujours de l'extérieur, à l'aide d'un gentillet panoramique, le temps pour lui de regagner ses appartements à l'autre bout de la demeure - c'est bien l'une des seules séquences que j'ai trouvée un peu vivante, signifiante, j'aurais presque honte à l'avouer (oui, il y a aussi ce petit jeu d'ombre sur le photgramme ci-dessus mais cela reste bien maigre)... Le reste n'est que mine contrite, profil bas et moue de dépit... De quoi regretter de ne pas s'être enfoncé dans la jungle thaïlandaise, c'est dire... Un parfum de formol, pas glop.

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