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25 avril 2016

Women of All Nations (1931) de Raoul Walsh

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Deux Marines qui se tirent la bourre pour la forme (Victor McLagen vs Edmund Lowe), moult donzelles de différents horizons (de la nordique Greta Nissen à la Frenchy Fifi d'Orsay), une apparition belalugosienne, des guerres et des tremblements de terre, un tour du monde en quelques bobines vu par un Walsh jamais en panne d'inspiration quand il s'agit d'insuffler du rythme et du punch à une histoire. On ne va pas prétendre qu'il s'agit d'un chef d'œuvre caché du maître ; il n'en demeure pas moins qu'on passe un sympathique moment à voyager autour du monde : soixante-douze petites minutes qui passent comme une traînée de poudre en feu. Sois donc nos deux gaziers qui vont se retrouver sur tous les fronts (de la guerre de Verdun - séquence explosive qui part dans tous les sens - à un petit « port méditerranéen » où les voiles cachent les visages et moins les nombrils - séquence harem et pépiements féminins), toujours prêts à aller au combat, toujours prêts à venir en aide (lors du tremblement de terre au Nicaragua - séquence émotion avec un chat allant récupérer ses chatons sous les décombres : ça fonctionne toujours chez l'ami des bêtes que je suis) et surtout toujours prêts à traquer tout ce qui porte jupons. Une certaine suédoise, Elsa (Miss Nissen) qui les appelle en miaulant (quand les hommes obtiendront enfin l'égalité avec les femmes et cesseront de se rendre ridicule ? Je pose la question) est de presque toutes les aventures, sachant faire risette et lever gambettes pour qu'ils viennent, nos deux couillons, lui manger dans la main. C'est très léger au niveau du scénar mais emballant comme tout. 

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Si jamais certains épisodes sont dramatiques (Verdun, le Nicaragua...), nos deux amis ont tôt fait de détendre l'atmosphère : du gars Lowe imitant malgré lui Buster Keaton en se prenant un mur sur la tronche après le tremblement de terre au gars McLaglen qui joue les forts-à-bras mais tombe souvent sur plus fort que lui (un géant suédois qui le fait passer au travers d'un mur, un sultan qui le pourchasse de son sabre), on est plus dans la déconne (et la gaudriole) que dans l'apologie de la virilité et du courage. Cela nous vaut certaines séquences avec des ribambelles de gorettes souvent peu farouches (en Suède ou dans ce bienveillant harem) même si ces dernières demeurent surtout "en toile de fond". C'est l'amie Elsa qui tient la corde - et le devant de la scène - et qui mate à l'envi nos deux matous. S'ils passent pas mal de temps à roucouler autour de la belle, ils finissent souvent par prendre leurs jambes à leur cou à chaque apparition du maître des lieux… Pour accompagner les deux compères, notons la présence d'un troisième homme, le "comique" El Brandel coupable de plusieurs séquences prétendument gaguesques : il est celui en charge de running gags tels que celui de l'éternuement intempestif ou de séquences triviales comme celle avec un pauvre petit singe (qui fout le feu à son slip, voyez le genre) ou encore comme celle qui consiste à se cacher dans un vase dans la demeure du sultan, tel un des quarante voleurs d'Ali Baba ; bref, le bout-en-train de base, plus ou moins drolatique, cela dépend de l’humeur du spectateur... L'ensemble demeure ma foi relativement léger mais non dénuée de charme grâce à des présences féminines relativement joueuses. Un Walsh à la coule.

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 Walsh et gros mythe,

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