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Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
13 avril 2016

Session 9 de Brad Anderson - 2001

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Méfiez-vous des cinéastes qui s'appellent Anderson, je ne cesse de le répéter partout mais personne veut me croire. Dans la funeste famille, voici Brad, que mon Shang avait déjà fusillé jadis, et qui me laisse moi aussi parfaitement pantois. Notre gars s'essaye au film fantastique à base de démence et d'hôpitaux psychiatriques pas propres, et se vautre allègrement comme tous ceux qui l'ont précédé, Kubrick exclus bien sûr (Shining a fait du bien au cinéma, mais a aussi créé une foultitude de très mauvais cinéastes pensant qu'enfermer un personnage dans un lieu clos avec des couloirs suffit à faire flipper le spectateur). Cette fois, c'est un groupe d'ouvriers qui doivent désamianter un vieil asile désaffecté. Bon, désaffecté, mais il reste quand même des fauteuils, des baignoires remplies et des dessins flippants, hein. Nos gars y vont de bon coeur, d'autant qu'ils ne demandent qu'une semaine pour réaliser un boulot qui devrait en prendre 3. Pourtant, on ne les verra jamais bosser pendant tout le film : ils sont tout le temps en pause ou en train de se balader dans les couloirs pour remettre du jus (sacrés plombs qui sautent). Je sais que les films d'horreur ne jouent pas forcément sur une grande véracité, mais soyons un peu cohérents, je vous prie.

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Bref, nos amis s'enferment dans cet asile, et peu à peu, je vous le donne en mille, une saloperie d'atmosphère s'installe. On le voit aux tics qui naissent sur la gueule de Peter Mullan : il est pas tranquille. Les gens disparaissent, découvrent des machins bizarres, des bandes audio qui mettent les chocottes, enfin ce genre de panoplie paranormale très à la mode depuis au moins 80 ans. L'asile serait-il hanté ? ou aura-t-on droit à un twist in-croy-able dans la dernière minute ? Je vous le donne en mille, mais même pour moi qui n'ai pas réussi à deviner qui était le méchant dans Peter Pan, c'est courru d'avance : les choses ne sont pas ce qu'on croit qu'elles sont. Anderson met d'ailleurs son point d'honneur à ne rien dévoiler de ce qu'il sait (et de ce qu'on a deviné dès le départ) : dès que ça commence à être tendu, il coupe et passe à autre chose, des fois qu'on arrive à savoir qui a tué et ce qui se passe vraiment dans cet hôpital. C'est presque ça le plus agaçant : on tente de faire disparaître le piètre scénario par des artifices de mise en scène qui ne font que frustrer le spectateur, qui ne l'excitent pas du tout. Question de narration, sûrement. Comme en plus Anderson est nul quand il s'agit de filmer son décor, la peur retombe bien vite : on ne sait strictement jamais où se trouvent les personnages par rapport aux autres, alors même qu'on se la joue "montage parallèle". On est perdu dans cet ample asile, on n'a plus du tout peur puisqu'on se dit qu'après tout le danger vient n'importe comment et de n'importe où. On pourrait espérer compenser la déception grâce aux acteurs ; mais, engoncés dans leurs ombres de personnages, rivalisant de clichés et de grimaces grotesques, ils finissent d'enfoncer le truc dans le navet pur et simple. Misère.

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