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25 mars 2016

La Brûlure de mille Soleils (1965) de Pierre Kast

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Voilà un petit film d'animation des sixties signé par Kast et monté par Chris Marker où l'on reconnaît ici ou là la patte du grand Chris (un chat, notamment, très markerien ou encore un fugace final filmé - où l'on reconnaît la divine Alexandra Stewart - dans un aéroport qui n'est pas sans faire penser à La Jetée). L'histoire est donc celle d'un homme un peu revenu de tout au bord de son vaisseau spatial ultra moderne (en 65...) équipée de toutes les commodités. Notre homme s'ennuie, se languit. Il apprend en regardant les "nouvelles télévisées amenées par le facteur" (l'ancêtre d'internet, on l'aura deviné...) qu'il existe une machine capable de voyager encore plus rapidement dans l'espace et un système permettant de faire passer le temps également plus vite (dix ans durent à peine une heure, je ne rentre pas dans les détails) - à noter les petits clins d'oeil au niveau des inventeurs de ces machines à Queneau et à Marker himself. Notre héros découvre donc une nouvelle planète avec des êtres humains en apparence guère différents de nous. Les habitations sont en soi ultra-fonctionnelles (il suffit d'imaginer les choses pour qu'elles apparaissent : c'est pratique pour faire la poussière). Notre homme désenchanté ne tarde pas à faire la connaissance d'une jeune femme dont il tombe raide. Elle le convie chez lui et il ne tarde pas à découvrir sa chambre : alors même qu'il se lance dans un fougueux baiser, six autres personnages apparaissent auprès du lit - pas vraiment cool au niveau de l'intimité. Il reviendra deux fois chez la donzelle et à chaque sera interrompu dans ses ébats par ces six personnages en quête de quoi ? Là réside l'énigme de la chose...

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Hymne au voyage, à la découverte, à l'amour, aux femmes et surtout, en fin de compte à la différence. La Brûlure de mille Soleils (plus poétique que ce titre tu meurs) contée par la voix spatiale de Pierre Vaneck n'est pas sans faire penser parfois à du Laloux, un certain calme et une certaine sérénité planant sur la chose. Les dessins sont ici tout de même ultra minimalistes et "l'animation" réduite à sa partie congrue (ce sont presque essentiellement des dessins fixes que la caméra nous fait progressivement découvrir). Une petite gâterie vintage pour nous rappeler les limites de notre "ethno-centrisme" même lorsqu'il est question d'évoquer le domaine des sentiments amoureux...

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