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18 mars 2016

Le Défunt récalcitrant (Here Comes Mr. Jordan) (1941) d'Alexander Hall

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Voilà un petit film du gars Alexander Hall que je ne connaissais point et que la collection Criterion nous sortira de derrière les fagots en juin. Une histoire d'ange, de "réincarnation" relativement originale au niveau de son scénario et avec quelques saillies comiques. C'est Robert Montgomery (pas forcément fan mais bon) qui se colle au rôle principal pour ne pas dire aux rôles principaux. Notre ami boxeur meurt dans un accident d'avion... mais pas vraiment en fait, l'un des messagers du ciel ayant fait une petite boulette au niveau de la procédure. Du coup notre homme repart sur terre et doit se trouver une "enveloppe humaine" pour pouvoir poursuivre sa vie. Il se retrouve ainsi dans la peau d'un richard qui vient tout juste d'être assassiné (ouais, c'est pas super crédible, je vous l'accorde) : il garde ses traits d'avant mais tout le monde le "perçoit" sous les traits du richard (les plus étonnés restant sa femme et l'amant d'icelle qui viennent tout juste de le tuer en le noyant). Robert endosse son nouveau rôle avec panache, discutant souvent avec l'un des Patrons du Ciel, le fameux Mr Jordan (Claude Rains, parfait en type venant d'ailleurs) et tombant amoureux de la chtite Evelyne Keyes (il se méfie en revanche comme de la peste de sa femme (la blonde Rita Johnson) et de l'amant : il a ses raisons)... A peine commence-t-il à se faire à cette nouvelle identité, qu'il va pourtant encore devoir faire un choix crucial : il risque en effet d'être une nouvelle fois assassiné et, s'il tient à rebondir, il lui faudra changer une nouvelle fois de corps. Bref, une histoire claire comme de l'eau de roche avec moult rebondissements et quiproquo.

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Heureusement que le scénar possède sa propre dynamique parce qu'on n'est pas franchement impressionné par la mise en scène de l'Alexander. On apprécie comme il se doit ce joli décor extra-terrestre - cela a l'air sympa, là-haut, et puis très calme - et ce petit mélange de genres (S.F. angélique, romance, boulevard et même, en prime et pour le final, un combat de boxe qui déchire - ne pas l'oublier dans notre cycle). On ne se bidonne pas de bout en bout mais l'on apprécie le jeu très flegmatique de l'ami Claude Rains (again) et les airs de saxo tout pourri de Robert Montgomery. Au niveau de l'histoire d'amour, cela rame un peu au niveau des étincelles mais une ultime scène superbement éclairée met un peu de magie dans cette/ces rencontre(s) entre Bob et Evelyn - je ne vous fais pas un dessin au niveau du happy end, aussi prévisible que la mort d'un cafard entre les pattes de mon chat. Un film qui possède un certain charme, un certain charme d'époque pourrait-on même dire pour rallonger la phrase, et qui sait titiller les zygomatiques en concoctant des situations aussi inattendues qu’étranges. Une sympathique découverte entre ring et dream. Plus accueillant et chaleureux en tout cas que son titre français.

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Commentaires
H
Ce film eut un remake au début des années 80, de et avec Warren Beatty, sous le titre de "Le Ciel peut attendre" ( ouais, z'ont eu peur de rien).
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