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9 mars 2016

Le Pigeon sauvage (Chuzhaya belaya i ryaboj) (1986) de Sergueï Soloviov

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Soloviov nous donne une nouvelle fois un récit d'enfance en nous entraînant au find fond de Kazakhstan, juste après la guerre. Dans ce trou perdu cohabitent une étrange pègre et d'anciens intellectuels évacués de grandes villes tels que cette actrice à la dérive qui vit d'expédients - sans théâtre en ville, forcément, pas facile de se sentir utile... On suit plus précisément les mésaventures d'un gamin, Ivan, dont le père a particulièrement morflé pendant la guerre (il a perdu un bras et quelques neurones). Notre chtit gars Ivan (on pense un temps au gamin de Bouge pas meurs, rescussite tentant de survivre dans cette ville en ruines peuplées d'individus guère recommandables - on ira pas plus loin dans le parallèle) est passionnée par les pigeons (jusqu'à s'en faire tatouer un sur son torse) et est obsédé par une colombe blanche qui survole la ville... Il va tout mettre en oeuvre pour tenter de la capturer (quitte à mettre en jeu sa propre vie) mais devra ensuite faire face à plusieurs sombres types, prêts à tout pour lui dérober... On navigue entre espoir enfantin et rudesse, amitiés bancales et trahison ; Soloviov nous promène un peu au gré du vent d'un personnage l'autre, d'une situation l'autre et reconnaissons qu'on est plus bluffé par la cinématographie de Klimenko (qui alterne un magnifique noir et blanc avec des portions en couleur tout autant soignées) que par ce scénario qui peine à se mettre en place (le film a beau être découpé en trois chapitres, on a parfois bien du mal, notamment dans la première partie, à trouver une véritable unité : on assiste à la présentation d'une multitude de personnages sans que l'on s'attache particulièrement à l'un ou à l'autre - d'où l'impression d'un film relativement décousu qui peut s'avérer dans un petit jour assez soporifique ; faut s'accrocher aux ailes (frèles) de la colombe pour tenir jusqu'au bout...). Du coup, on est un peu déçu par ce récit de "père et fils" à la sauce soloviov qui donne certes à voir quelques moments magnifiquement éclairés mais qui a bien du mal à nous remuer vraiment les tripes avec cette histoire (métaphorique ? ouais, sûrement) de rêve qui s'envole...

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Commentaires
A
Une allégorie magnifique sur le sort des minorités en Chine torturées et emprisonnées dans les camps de concentration érigés par le parti communiste chinois
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