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17 décembre 2015

Le Dos rouge (2015) d'Antoine Barraud

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Parfois, on tente encore des films parisiano-parisiens et l'on fait un peu la grimace. Pourtant, le départ est plutôt plaisant puisque l'on se balade dans les musées parisiens avec le bobo Bonello et la baba Balibar : l'un est à la recherche de "représentations" du monstre pour son prochain film, l'autre se dit historienne de l'art. On se pose donc devant diverses œuvres et pour peu qu'on soit patient on peut apprécier les analyses pointues de la Balibar et les regards torves et dubitatifs de Bonnelo... On se dit, tiens, un genre de Sokurov à la française, avec volonté pédagogique... On résiste tant bien que mal pendant une bonne heure à la vision de la chose puis le film prend des chemins de traverse qui laissent de plus en plus perplexes (et qui tuent son homme : lorsque Bonnello s'endort lors d'une représentation, on n'est pas loin d'être dans le même état : avachi et fourbu devant un tel méli-mélo). Barraud laisse son propre film se barrer en quenouille, genre de 8 et demi au rabais : Bonnello, en pleine crise d'inspiration, fait part de ses doutes sur son prochain projet devant un journaliste un peu branle-manette et se met à être victime de ses propres obsessions (le thème du double (Pailhas remplace Balibar...), de la disparition...)...

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On assiste de plus en plus pantelant à des soirées qui n'en finissent pas, à des plans sexuels à quatre sans intérêt et la mine totalement défaite du pauvre Bonello est loin de nous rassurer... Barraud semble vouloir appliquer à son film les mêmes "lois" que celle que Bonnello applique à ses oeuvres (au bout d'un moment, il faut laisser le spectateur se débrouiller avec les images qu'il voit, grosso modo) et ce Dos rouge devient plus soporifique qu'une plaquette de somnifère pris avec l'emballage. On aime bien le cinéma d'expérimentation, encore faut-il qu'on ait l'impression que l'auteur n'ait pas lâché l'affaire avant nous... Dans l'état, cette dernière heure d'errance est difficilement supportable sauf si le but du jeu était de saper la patience du spectateur d'art et essai le plus pur et dur (naviguer en eau trouble, pourquoi pas, mais boire la tasse à ce point... gloups - ça sent plus la bâclage que la réflexion : c'est, qui plus est, esthétiquement de plus en plus laid et le montage devient dangereusement approximatif)... Une première face amusante, une seconde qui fait voir rouge...

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