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16 décembre 2015

Ligne rouge 7000 (Red line 7000) (1965) de Howard Hawks

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Un bon film sur les courses automobiles, est-ce possible ? Voici en tout cas une oeuvre capable de mettre d'accord Peter Bogdanovich, Arnaud Desplechin et Quentin Tarantino, ce qui n'est pas rien. Ce qu'il y a, à mes yeux, d'admirable dans ce scénario troussé par un Hawks inspiré, c'est qu'on assiste aux mêmes chassés croisés sur la piste (ces super drivers qui foncent vers la victoire... ou vers la mort) que dans la vie (un ballet de gonzesses entoure nos amis conducteurs, reste à choisir pour eux la bonne trajectoire/compagne pour ne pas finir dans le mur). Ils sont certes, nos hommes, obsédés par la vitesse, capables par orgueil de rentrer dans la fameuse zone rouge de leur compteur pour dépasser leur voisin, bref des fous-furieux totalement inconscients mais ils n'en restent pas moins des hommes... Une fois hors de leur voiture, la seule chose qui vaut l'ivresse de ce (tran)sport extrême, demeure, of(f) course, les donzelles : nos hommes ont une fâcheuse tendance à foncer sur elles quand ils les désirent mais ne sont, là aussi, jamais à l'abri de faire du hors piste (lorsque leur succès leur monte à la tête ou lorsque la jalousie les étreint). Les femmes sont du coup (de frein) heureusement là pour leur faire redescendre sur terre ces fous du volant qui pètent une durite à la moindre occasion.

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C'est un film qui file. Qu'il s'agisse des courses où l'on se crashe comme d'autres passent à la caisse ou des donzelles qui virevoltent sur la piste de danse comme des petits papillons en transe, on a jamais le temps de se mettre sur pause, de bloquer les freins : tout s'enchaîne avec une frénésie totale. Les pilotes changent d'écuries et de partenaires (désolé pour la comparaison) avec la même inconscience, sur un coup de tête, pour un coup de foudre. Le casting féminin est particulièrement relevé : la bombe à l'accent frenchy Marianna Hill, la trop rare (elle n'a tourné, sinon, que dans la série Batman, ça fait pas lourd) Gail Hire à la voix plus chaude qu'une eau thermale islandaise) ou encore la très rare (seulement 5 films à son actif au-delà de participations télévisuelles) Laura Devon plus blonde qu'une bière allemande. Elles nous font frissonner le temps de quelques scènes (nous faisant aisément oublier pour un temps les tressautements d'un levier de vitesse) : que Laura dénudée demande à son homme sur l'oreiller ce qu'il entend par "femme sexy", que Marianna joue malicieusement avec une bouteille de Pepsi (la chaleur monte d'un cran) ou se trémousse sur la piste de danse ou que la Gail nous livre une chanson sur le style de Philippe Katerine (sa façon de balancer ses paroles d'une voix monocorde est à la fois terriblement décalée et pleine de charme), on en oublie aisément pour un temps leurs couillons de mâles qui aiment à triturer leur volant en jouant du levier. Même si l'image est malheureusement un peu "passée" (C'est le grand Krasner qui est à la photo, seulement il n'existe apparemment aucune version DVD de la chose), on prend plaisir à suivre cette oeuvre très speed d'un Hawks certes vieillissant mais toujours vert. A redécouvrir à fond à fond à fond.

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Hawks is no Hoax, here

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