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4 décembre 2015

This is not a Love Story (Me and Earl and the dying Girl) (2015) d'Alfonso Gomez-Rejon

Me_&_Earl_&_the_Dying_Girl_(film)_POSTER

Le moins qu'on puisse dire c'est que, si ce n'est pas une love story, c'est pas non plus un truc inoubliable... Le monde ricain des adolescents : leurs soucis, leurs ambitions (ou non), leurs amours (ou pas), leurs passions (le cinoche). Les deux seules choses que l'on peut à la limite apprécier chez cet ancien assistant de Scorsese, c'est : 1) ses références cinématographiques (il marque des points en évoquant dès le départ un doc d'Herzog ; les deux héros ados réalisent pour leur part de petits films remake gondriesques à partir de chefs-d'œuvres, pour la plupart, européens : sympas, dans le côté fauché) 2) sa volonté de traiter la leucémie de façon assez frontale (sans excès de pathos, sans volonté forcée du happy end). Une fois cela évoquée, on reste quand même relativement dubitatif devant la valeur de la chose... Le pitch, tiens, tout d'abord, en deux lignes : un ado américain un brin geek et solitaire (si ce n'est son comparse black de tournage) se lie d'amitié avec une donzelle frappée par la leucémie... Il le fait au départ pour faire plaisir à sa mère, mais la connivence, voyez le topo, s'installe vite entre ces deux ados plutôt banals. Gomez-Rejon tente des "effets de filmage", au début du film, qui donne surtout l'impression de vouloir épater la galerie (normal, si c'est Martin son mentor - ça, c'est fait), joue la carte de l'humour ado "vif et acerbe" sans vraiment d'éclat, et se refuse toute tentation pseudo-érotique entre nos deux jeunots (c'est pas une love story mais une leukemia story (on va jouer la carte de « l'amitié sympa » alors), que les choses soient bien claires). Du coup, le film a bien du mal à se démarquer du produit ado courant : on pouvait espérer lors des deux premières minutes que Gomez-Rejon se montrerait un petit maître dans ses effets techniques et comiques mais on doit vite déchanter... L'ensemble reste très plat, jouant dans la dernière partie la carte douce-amère-amère, ta mère... On s'ennuie ferme devant les pauvres tracas de cet ado maladroit qui peine à être un roc auprès de son amie de plus en plus pâle. C'est bien gentillet, sans plus. Reste deux ou trois petits remake rigolo (Blue Velvet, Orange Mécanique, le 7ème sceau...) qui ne cassent pas non plus des huîtres. Simplette et mignonette tentative.

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