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28 octobre 2015

The Knack... et comment l'avoir (The Knack... and how to get it) (1965) de Richard Lester

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Etrange et légère chose que ce Knack qui a l'avantage d'être fortement dans l'air du temps des sixties (Jane Birkin et Charlotte Rampling en figurantes... Les deux plus belles anglaises de tous les temps que l'on a réussi à kidnapper) et le désavantage d'être anglais (on ne va pas revenir sur ce débat, le cinéma anglais, c'est un peu comme la gastronomie locale : pas dans les gènes, that’s all folks - les féministes anglaises ne nous lisent point et on s’en sort plutôt bien jusqu'à maintenant). Attention, il y a de petites choses très appréciables comme la musique très jazzy de l'ami John Barry ou les séquences "fantasmées" (l'incroyable scène d'ouverture, notamment, qui pourrait nous laisser à penser que ce pays est un paradis sur terre : une interminable queue de jeunes ladies serpente dans des escaliers, attendant qu'un jeune homme ose bien leur faire le privilège de les recevoir). On pourrait également avoir un faible pour cette longue séquence jules-et-jimesque durant laquelle deux hommes et une femme trimballent un lit en fer sur roulettes dans les rues londoniennes (on voit bien le symbole, non ?) sous le regard stupéfait de la vieille génération aigrie et grincheuse. Il y a à la fois quelque chose du swinging london et de la nouvelle vague, un film très swinging wave si on veut.

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Un homme à femmes et un homme sans femmes croisent donc la pétillante Rita Tushingham (qui a fait ses armes chez Tony Richradson et Basil Dearden - A place to go) : c'est une petite provinciale diablement naïve en quête d'un logement ; le dragueur drague en force, le non-dragueur drague en faible : lequel des deux marquera le plus des points ? Je laisse aux féministes les plus convaincues le soin du décompte... Le sexe, et c'est la bonne nouvelle, est traitée librement, voire avec une véritable pointe de provocation (la Rita écumant les rues de Londres en ayant que le mot viol à la bouche : so shocking). Le montage est, également, notons-le, diablement dynamique, le monteur se fait plaisir en jouant avec toutes les touches du magnétoscope (accélérés, retour en arrière...) et l'on a l'impression d'assister à une petite bulle d'air anglaise virevoltante de jeunesse. Bon après, il ne faut pas non plus trop nous emballer : c'est plus bavard qu'un meeting politique (même si parfois les dialogues s'enchaînent à la mitraillette dans la bonne vieille tradition de la screwball comedy, ça ne fait pas vraiment mouche : il y a du rythme, il manque de fond), parfois affreusement répétitif (on sent la petite part d'absurdité inclus dans le script... mais cela tourne parfois méchamment en rond pour ne pas dire, parce qu'on est poli, un peu à vide) et les "gags" sont parfois un peu glaçant de pathétisme - la séquence interminable de "dressage de fauves" (le fameux british humor, plus froid que la pluie londonienne). Bref, ça swingue, ça flirte à donf pour shocker in a way, in the spirit of the time (les fans comme les ex-fans des sixties y trouveront leur dû et leur lot de baby dolls - Charlotte Rampling en tenue de skieuse nautique, mazette - je ne dis que ça), c'est assez sympa, très gentiment corsé... mais aussi, forcément, un peu daté, un peu passé... Un peu comme un thé froid. Anglais, quoi. Une palme un peu insouciante... 

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Quand Cannes,

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