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14 octobre 2015

Ned Rifle (2015) de Hal Hartley

vlcsnap-2015-10-14-13h08m37s19

Hal Hartley est de retour pour mettre un point final à sa trilogie entamée avec Henry Fool et Fay Grim. Doit-on en rire ou en pleurer ? Je sais que je suis l'un des derniers des Mohicans à suivre encore le Hal, mais je dois bien reconnaître que c'est avec peine... Où sont passés la fantaisie du gars (encore quelques reliques d'humour dans les dialogues mais plus de quoi pouffer qu'autre chose), son "romantisme", sa pertinence ? De l'humour à froid, il ne reste que le froid, de sa capacité à décrire les élans du coeur ne reste qu'une superficialité accablante, de son style original ne demeurent que d'interminables champs / contre-champs ultra scolaires... On se demande bien encore comment défendre notre cinéaste... Il se donne au moins la peine cette fois-ci de trousser un scénario certes un brin abracadabrant mais avec un vrai fil conducteur (c'est déjà ça...) : Ned Rifle part à la recherche de son pédophile de père, Henry, pour le tuer. Il est accompagné dans sa quête d'une jeune femme qui, à 13 ans, tomba dans les rets de son père. Mais de ce passé, il ne sait rien... Va-t-il vraiment le flinguer, quel est vraiment le but de la jeune femme (on n'en dévoilera rien mais faut reconnaître que c'est plutôt... euh... "osé" d'écrire un truc pareil), etc... ? Je vous entends d'ici dire on s'en fout et pour le coup vous n'avez pas vraiment tort...

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On ne croit pas une seconde à tout ce théâtre de marionnettes (Donovan en prêtre mortifère, Posey en prisonnière mortifère...) qui intéragissent avec autant d'émotion que des billes dans un flipper... Hartley dénude volontiers son héroïne sans que l'on en voit l'intérêt (ah ben c'est pour ajouter un zeste sexy ! Ah ?), le jeune fils (aux aspirations catholiques) est aussi crédible en ado torturé (Tu ne tueras point qu'il disait, le gars d'en haut) que moi en scout d'Europe, le final (du burlesque au tragique... Tragique, c'est bien le mot) est aussi bidon qu'un litre d'essence... On rame, rame, rame pour tenter de sauver le bazar du naufrage mais rien dans le fond (les dialogues littéraires d'un mètre de long s'engluent dans la vase et l'on prie pour que les acteurs en apnée en viennent à bout sans s'évanouir) ni dans la forme (Hal Hartley trousse la même musique originale depuis 20 ans) viennent vraiment nous faire croire à la résurrection même partielle de l'auteur de Surviving Desire. Notre homme est depuis tombé dans les affres des séries télé (Red Oaks ???) et on a bien peur de devoir l'y abandonner... Une odyssée qui se poursuit dans la douleur, amen...

vlcsnap-2015-10-14-13h07m49s54

Tout Hal, aïe aïe aïe, ici

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