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5 octobre 2015

LIVRE : Eva de Simon Liberati - 2015

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Est-il vraiment la peine d'aller jusqu'au bout d'un livre où l'on trouve cette magnifique sentence syntaxiquement guère viable ? "Je ne sentais en elle (Eva) aucun lien avec le passé, sa vie ancienne s'était arrêtée, comme la mienne à l'instant quand (sic) nous nous étions embrassés". Vous allez me dire, ouais faute de frappe, petit anglicisme bêta et j'en passe... Ok passons... Mais tout de même... On remarque d'autant plus la chose (qui passerait chez un Djian... on a l'habitude) que le style de Liberati est souvent un brin laborieux : il se lance dans des phrases "complexes" dans lesquelles plus d'une fois on bute, se demandant où le verbe principal a bien pu passer. Mais faisons fi de ces petits problèmes de style et attaquons-nous plus sérieusement au fond. Il s'agit donc de la fameuse histoire d'Eva Ionesco, gamine de 11-12 ans ayant défrayé la chronique dans les années 70 : entre les photos de nues (prises par sa propre mère, cela reste en famille...) et son apparition dans des films pornos, on ne peut pas dire que la chtite ait fait ses premiers pas dans le "monde du spectacle" de la façon la plus politiquement correcte qui soit. Liberati revient sur le parcours hallucinant et hallucinée de la nymphette qui, toute jeunette, avait expérimenté plus de drogues et vécu plus d'histoires sexuelles que Christine Boutin à 789 ans. La gazelle eut forcément quelques petits contrecoups psychologiques, on la comprend, mais sut tracer son chemin (au forceps et à la régulière cette fois...) dans le monde du cinéma, notamment, réalisant en 2011 un film s'inspirant de sa propre vie (My little Princess avec Isabelle Huppert dans le rôle de la mère d'Eva, la diabolique Irina - je vous fais le compte-rendu dans la foulée, on est comme ça à Shangols). Partageant dorénavant sa vie avec ladite princesse qui connut des hauts (talons) et des bas (en soie) à un âge où on joue encore aux billes, Liberati évoque donc avec amour et une certaine « lucidité » de principe sa nymphe(tte) égérie. Si son récit paraît parfois un peu brouillon (on sent que le gars écrit un peu au fil de la plume, sans véritable plan préétabli), si les recherches qu'il fait sur le passé de la belle semblent parfois un peu futiles (quand s'est-elle vraiment coupé les cheveux... passionnant), il y a des pages beaucoup plus inspirées (et il lâcha enfin un compliment...) lorsque l’écrivain nous conte une balade avec sa douce dans le Montmartre d'aujourd'hui : un Montmartre forcément peuplé de fantômes pour ces deux êtres qui ont vampirisé les nuits parisiennes du temps de leur (longue) jeunesse. Liberati trace également des parallèles troublants entre ses propres écrits (passés et présents) et l'existence de celle qui fut pour lui une véritable muse, inconsciemment d’abord puis consciemment. Un bouquin, parfois un peu poussif, qui donne malgré tout envie de se pencher au final sur l'œuvre - adulte, of course - de cette si troublante et imprévisible Eva.   

Commentaires
V
Impossible à lire, style ampoulé, lourd, parallèles forcés, pour une histoire certainement très "fabriquée" sur mesure pour une histoire qui sent terriblement le "petit scandale" arrangé entre amis en recherche de notoriété. A noter à la parution le flot incroyable d'éloges de France Culture à France Inter et compagnie qui démontre si besoin été que la rentrée littéraire française est devenue une grosse histoire d'argent et de petits réseaux de copains-coquins...
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S
T'aimes pas les livres mal écrits, t'es chiant aussi, comment tu veux vendre ?
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G
Ehehe j'ai tenu 50 pages.
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