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8 avril 2015

SERIE : The Walking Dead saison 4 - 2013

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La saison 3 était mollassonne, j'ai donc abordé celle-ci avec la prudence de rigueur. Au bout des 16 épisodes plus ou moins mouvementés, voici donc ma nécessaire opinion : pas mal au niveau du concept, pas terrible au niveau de la forme, mais cette saison relance bien l'intérêt de la série, ce qui est déjà quelque chose. On retrouve nos héros mal joués dans leur prison-sanctuaire, bien à l'abri des centaines de zombies dégoulinants qui se massent contre les grillages branlants qui les entourent. Ces derniers, même maquillés impeccablement (les responsables des effets spéciaux s'affinent dans cette saison, c'est un vrai bonheur), sont devenus de pauvres petites choses guère menaçantes : comiquement maladroits, éructants et gluants, on les assassine à la chaîne sans plus aucun risque ; hop, un coup de pic à glace dans l'oeil, une giclée de sang, un bleuark guttural et on n'en parle plus. Non, le danger va en fait venir de deux autres côtés : d'une part c'est le retour de l'odieux Gouverneur, aussi borgne que qui vous savez, félon jusqu'au bout des ongles, qui va nous donner un épisode 8 de fort bonne tenue : une hécatombe, messieurs-dames, tout simplement, qui voit disparaitre une bonne partie des personnages principaux de la série, coup de ménage qui fait du bien après les stagnations de la saison passée. L'autre ennemi à craindre est tout intérieur, puisqu'un mystérieux virus transforme la distribution en morts-vivants sans même qu'ils soient passés par la case morsure ; on voit se dessiner le discours global : le Mal est tout intérieur, méfie-toi de tes alliés, etc.

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Si la première moitié de la saison est plus ou moins pépère, la deuxième va redistribuer complètement les cartes du jeu. Comme on a perdu plein de figures essentielles, les survivants sont éparpillés dans la forêt par petits groupes. Leur but : se rejoindre, dans un hypothétique eden qu'ils suivent en longeant une voie de chemin de fer. Chaque épisode est ainsi consacré à trois ou quatre personnages principaux au maximum, ce qui permet de les redéfinir après tant d'années passées à les observer killer du zombie. On y perd en rythmes et en évènements, oui ; mais on y gagne indubitablement sur le fond, de nouveaux rapports (amour, haine, solidarité, méfiance) se tissant entre les vieux de la vieille du fait de leur séparation. La série multiplie les flashs-back et forward pour nous faire comprendre "verticalement" le parcours de chacun des personnages, abandonnant la fluidité "horizontale" et chronologique de la trame, c'est plutôt bien (même si souvent très artificiel aussi). Les acteurs sont toujours aussi mauvais, bon, mais n'empêche que cette errance dans les bois marque des points, retrouve une espèce de pâte humaine qui manquait aux épisodes précédents. La photo est soignée, la musique aussi, on a même droit, selon les épisodes, à une ou deux inventions de mise en scène, on est contents. Pour faire balance, notons quand même que l'ennui pointe son nez plus souvent qu'à son tour, peut-être à cause de l'inoffensivité des zombies, peut-être à cause des illogismes de la trame, peut-être à cause de ce trop grand nombre de personnages tête à claques (Rick, le héros, en premier lieu). Mais somme toute, une bonne intro à la saison 5 qui s'annonce à nouveau saignante comme on aime.

GLENN

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