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31 octobre 2014

Liza (La Cagna) (1971) de Marco Ferreri

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Marco Ferreri fait parfois des films-concepts intéressants (Dillinger est mort, réalisé en 1969, constitue sûrement un des sommets de la carrière du gars). Il part ici d’une idée que toute féministe qui se respecte un poil devrait trouver des plus amusantes : Catherine C. débarque sur une île - Yves Saint Laurent a cousu des vêtements sur sa peau : elle est rayonnante, belle comme le jour, fine comme un grain de sable -  et croise Marcello M. Celui-ci a un chien, elle en est jalouse, elle le supprime. Catherine devient alors la chienne d’un Marcello qui semble vite se lasser de celle qu’il enlaçait. Il part à Paris, s’ennuie à mourir, revient sur son île avec sa perle canine pour retrouver un semblant de joie et flirter avec la mort…

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C’est comment dire ? D’une lenteur à faire blondir Catherine (dialogues faiblards, situation guère existante, fond mouvant pour ne pas dire fuyant…) et l’on se demande si le Marco, en voulant jouer les provocateurs de base dans cette chienne de vie, ne s’est pas légèrement perdu en chemin. Il brasse quelques sujets secondaires pour le fun (la violence de la légion étrangère qui débarque sur l’île pour tabasser un déserteur - un ajoût buñuelien du scénariste Carrère ? ; l’histoire de la révolte de Spartacus ; la joie simple et couillonne d’une troupe d’Hare Krishna…) sans jamais sembler étreindre son sujet principal. Lorsque Marcello se rend à Paris (petite vision touristique des Halles (les vraies) avant qu’elles ne disparaissent dans la laideur), c’est vite la chienlit (son pote, Piccoli, inconsistant, son ex-femme plus molle qu’une chique…) et l’appel de l’île demeure plus fort que tout : isolation et décadence de ce couple où la femme semble la meilleure amie de l’homme (avant ou après le cheval, la petite histoire ne dit rien là-dessus). C’est un peu maigrichon (ces rapports sado-masochistes entre notre couple phare (Et Chiara M. naquit ? Eh dis donc, petit, on n’est pas Gala !) font, disons-le, méchamment pschitt) et la forme de ce film, apparemment fauchée, n’est guère plus convaincante - le type qui tient la caméra devait avoir un début de Parkinson, le pauvre. Une idée « originale » développée de façon aussi poussive que le pseudo décollage final de cet avion rose-bonbon. Un Ferreri en panne, à quai.

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