Laurel et Hardy au Far West (Way out West) (1937) de James W. Horn
Laurel et Hardy ne m’avaient jamais fait rire quand j’étais gamin. Ils continuent sur leur lancée avec ce western aux gags aussi lourds qu’une mule de trait. L’histoire, déjà, est à aussi passionnante qu’un rendez-vous chez le notaire : Lolo et Didi doivent remettre un titre de propriété (celui d’une mine d’or) à une jeune femme orpheline et sans le sou ; forcément, ils font une cagade, le donnent à la pétasse french-cancanisante du coin et à son mac et tentent ensuite le tout pour le tout pour le récupérer. On le voit, la trame est secondaire. Le problème, c’est que les numéros comiques / burlesques / artistiques le sont tout autant. Et d’un poussif. Et d’un longuet… Oh mon Dieu. Tenter de faire rire sans être drôle, c’est pour moi pas loin de ce qu’il y a de pire au cinéma. Ce pauvre Laurel qui se dandine et rit comme une grue pendant que la pétasse le fouille (sur son propre lit : ohoh on fait dans le scabreux dis donc !) pour retrouver le titre de propriété : c’est pas drôle les cinq première secondes ni les 3456 qui suivent et encore moins quand le gag est répété 5 minutes plus tard. Nos deux amis dansent, c’est pathétique, ils accrochent un type à un lustre, ça dure deux heures, le temps de vérifier, surement, que le filin de sécurité est bien en place… Bref, je me suis ennuyé comme un rat mort devant Drucker. Il y a bien une mule qui tente de faire rire - et elle a plus de don pour ce faire que nos deux hurluberlus - en se retrouvant au premier étage d’une baraque ou en dévalant les escaliers comme une dingue, mais c’est franchement pour se raccrocher aux branches que j'évoque le bazar et pour tenter de garder 30 secondes dans ce film d’une heure terriblement long. Pour l’intégrale Lolo et Didi, je passe volontiers mon tour.
Go old west, here