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5 octobre 2014

Deux Sous d'Espoir (Due Soldi di Speranza) (1952) de Renato Castellani

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Les histoires d'amour (plus ou moins contrariées) sont décidément un thème des plus palmables. Castellani nous livre une comédie romantique italianissime : des mamas qui hurlent et s'agitent, des pater familias intransigeants, des villageois toujours aux aguets du moindre scandale, de jeunes amants qui ne peuvent s'aimer... Je plains le gars qui a dû faire les sous-titres tant les mots fusent sans aucun répit (un film italien, ça ne se regarde pas, ça se lit... c'est un peu le drame parfois). Antonio (Vincenzo Musolino) a beau se démener dans tous les sens pour trouver du boulot (pas facile, pour un ancien militaire, d'avoir un salaire, dans le sud de l'Italie) et mériter la main de la belle et très jeune (17 ans, je n’aurais pas dit plus) Carmela (Maria Fiore), chacune de ses tentatives se solde par un échec... Dès que les tourtereaux se voient, ils sont la risée du village et le père de Carmela de se faire de plus en plus sourd aux prières d'Antonio pour lui donner la main de Carmela... Pour gagner deux sous d'espoir, il faut parfois forcer le destin.

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A peine Antonio a remis les pieds au village, qu'une foule de gens se presse autour de lui, que la voix de sa mama envahit l'espace, que la caméra tourbillonne. On sent que Castellani ne va pas nous laisser de repos de bout en bout, dopant chaque séquence avec un flux ininterrompu de mots et un montage terriblement efficace (certains changements d'angle de prise de vue étant assez couillus). Antonio, qui n'est pas du genre à attendre que les opportunités tombent du ciel, va tenter toutes sortes de taff (d'embouteilleur de soda à sonneur de cloches en passant par "afficheur communiste" et donneur de sang) pour gratter quelques lires... Mais notre homme est maudit et semble voué - bien souvent à cause de la naïveté et les boulettes de Carmela - à se retrouver sur le carreau. Il est un homme à principes et même s'il flirtouille avec sa miss (les plus belles scènes du film, échevelées, passionnées mais chastes - un baiser et encore...), il ne cherche pas à la "dévergonder" hors mariage... Désespéré Antonio finira par prendre le taureau par les cornes pour "ravir" sa dulcinée (dans tous les sens du terme) lors d'un final en forme de feux d'artifice (le travail du père de Carmela, ça tombe bien).

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On est dans la comédie italienne, c'est forcément plaisant dirais-je, mais jamais aussi comique, aussi sensuel, aussi tonitruant que dans les meilleures du genre (on ne refait pas de listes, hein). Maria Fiore illumine la pellicule par sa jeunesse et sa fougue mais il y a un je-ne-sais-quoi (la répétition sans doute des mêmes problèmes : perte du taff, discussion avec le père, balle au centre) qui empêche que l'on marche à 100% dans la chose. Bon ptit film rital vintage, oui, qui permet de découvrir une jeune starlette qui ne brillera apparemment jamais autant.

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 Quand Cannes,

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