Zero Theorem (The Zero Theorem) (2014) de Terry Gilliam
Ce film a reçu le prix du jury au dernier festival de Venise et m'est avis que les jurés avaient dû sacrément abuser du chianti. Terry Gilliam a fait très peu de films ces dernières années, et c'est sûrement sa meilleure initiative. Je ne vois absolument pas ce qu'il y a à sauver dans ce très moche pseudo-film de SF si ce n'est le costume d'infirmière en latex de Mélanie Thierry - et Dieu sait que je ne suis pas pervers, ni que je crois en Dieu d'ailleurs. Christoph Waltz qui a fait valser ses cheveux se débat pendant 105 minutes devant son ordi pour prouver que l'univers n'a pas de sens, mes amis, et qu'on va tous finir dans un trou noir (dans l'espace, hein, mais la différence est mince quoiqu'il en soit). S'il a toutes les peines du monde à ce que son équation tende vers zéro, le film, lui, n'a aucun mal. Les interventions d'un Thewlis (qui a terriblement grossi), d'un jeune accro de l'informatique et des pizza (Lucas Hedges), de Matt Damon en manager (il ne le mettent pas dans le générique d'ouverture qu'il y a Matt Damon - sachant qu'il ne fait que des daubes, j'aurais automatiquement zappé - ils sont malins) et même de Mélanie Thierry en bitch plus ou moins virtuelle, ne sauvent absolument rien.
Gilliam nous enferme dans un décor d'église macabre et laid, tente deux trois ouvertures en extérieur pour nous montrer qu'on est dans le futur (la Roumanie en 2050 : si, tous les bâtiments sont repeints) et n'a absolument plus rien à nous communiquer. C'est pas drôle, les petits inserts "burlesques" sont nazes (oh les ptites souris qui viennent tout grignoter, ohohoh - c'est nul ; il nous refait le coup des colombes - c'est vieux) et ce pauvre hypocondriaque de Waltz nous fait peine tout du long. Comment dès la lecture du scénar ne pas sentir que ce bazar mène nulle part ? Cela reste une véritable énigme. Revoyez Brazil, cela n'a pas dû plus vieillir que ce navet.