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28 mars 2014

Alerte à Singapour (World for Ransom) (1954) de Robert Aldrich

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Un ptit film noir avec aux manettes un Robert Aldrich tout débutant. C'est Dan Duryea (au pays des durians - sorry…) qui est en charge du premier rôle donc l'ensemble ne peut pas être totalement mauvais... Il ne casse pas non plus forcément des briques mais on reste tout du moins dans la bonne vieille tradition du noir : une ambiance moite et nocturne (c'est Singapour qui accueille), un Duryea pris pour cible de tous les côtés (menacé par les personnes qui "l'emploie", tabassé par les personnes sur lesquelles il enquête, manipulé par une donzelle (la permanentée et turpide Marian Carr), recherché par les autorités étrangères) ou encore un final... qui fleure bon la grosse déprime. Plus Duryea s'en prend dans la tronche (huit points de suture sur le front), plus le Duryea se fait fémininement masser les tempes (mais oui je t'aimerai mon amour… quand tu auras rempli ta mission), plus Duryea se donne (il sait au cas où se servir d'un flingue ou de grenades), plus le Duryea s'enfonce...

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Aldrich parvient à trousser quelques séquences un tantinet hot et vénéneuses entre Duryea et Carr (pendant lesquelles il teste la profondeur de champ ou le jeu sur les ombres) qui finissent par donner un peu de corps au film (c'est bien la seule "confrontation" intéressante). Pour le reste, il nous sert quelques scènes transitoires de base (le numéro olé-olé, la ptite chanson de boîte, la poursuite en bagnole qui tourne court, le tabassage en pleine rue, le final qui pétarade pour la forme) qui tente de faire avancer le récit de façon un peu poussive. On se marre du pitch avec ce kidnapping d'un type responsable de la mise en branle de la bombe atomique (Dan Duryea will save the world !!!!) et du toupet du kidnappeur (Gene Lockhart, ricaneur) qui se rend en personne à l'Ambassade pour demander 5 millions tout rond (désolé Monsieur, on n'a plus de crédit et puis il fallait nous le dire l'an passé pour inclure la demande dans le plan prévisionnel... on connaît la chanson). On tente de se rassurer en se disant que l'ultime scène rattrape un peu la sauce (dommage que la Carr, devant avouer qu'elle était lesbienne, fut apparemment censurée : notre Duryea serait tellement tombé de haut qu'il se serait explosé par terre comme un gros fruit mûr qui daube) et qu'Aldrich s’attaque au genre avec les meilleures intentions : livrer un opus qui sent la grosse mouise. Un peu léger sinon.

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 Noir c'est noir,

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