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27 mars 2014

The Monkey talks (1927) de Raoul Walsh

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Voici une version passée sous un rouleau compresseur et roulée à la main sous mes aisselles après un marathon, mais quand on aime, hein… Bon le scénar est délicieusement alambiqué et aussi crédible que Florent Pagny à Questions pour un Champion mais il y a tout de même a couple of things à se mettre sous la dent. Un homme partagé entre deux femmes, une femme désirée par deux hommes (mais aussi par deux singes - mais n'allons pas trop vite en besogne), on est bien dans du Walsh, un Walsh qui nous invite cette fois-ci au cirque. Quatre hommes un peu dans la lose ont l'idée du siècle : déguiser l'un d'eux (Jacques Lerner, aussi grand qu'une bougie) en singe (ou plutôt en mini chimpanzé) et faire croire au public qu'il parle, si ! Avec ce déguisement-là, notre ami serait banni en deux minutes de La Planète des Singes, mais passons sur les invraisemblances, le public du cirque, lui, n'y voit que du feu. Notre singe, victime de son succès et de la vengeance d'une femme, sera odieusement kidnappé - les kidnappeurs seront néanmoins bien punis, en se faisant bouffer par un lion... Le dernier quart d'heure n'en finira point d'enchaîner les rebondissements… animaliers (un (vrai) chimpanzé violeur en King Kong d'avant-garde, un (faux) chimpanzé qui se la pète en osant une sortie à la Molière, un lion de la MGM dans un film de la Fox totalement enragé...). Bref, un vrai cirque...

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L'un des intérêts de la chose est à trouver en la présence d'Olive Borden, aussi sexy quand elle fait des œillades à son petit ami que lorsqu'elle montre ses soyeuses gambettes. Elle ne laissera d’ailleurs pas plus indifférente un chimpanzé dont les violents assauts finiront par la faire craquer - pour garder la face, elle finira d'ailleurs par s'évanouir. Cette histoire un peu tirée par les poils donnera lieu malgré tout au plus beau plan du film, magnifique « travelling vertical » : l’Olive monte en compagnie du primate les escaliers qui mènent à sa loge ; elle pense que le singe est le gentil Jocko (elle ignore que c’est un homme déguisé... également fou amoureux d'elle) alors qu'il s'agit là, ma bonne dame, d'un vrai singe en rut. L’Olive est toute sautillante pendant que l’autre se rince méchamment l’œil au cours de la montée. On frémit à l’idée que sitôt la porte fermée, il va lui arracher son tutu avec son pouce…  C'est bien l’Olive qui donne une petite touche d'érotisme à cette œuvre même si l'autre vedette féminine n'est pas en reste : la façon avec laquelle Jane Winton viendra se frotter à moitié nue dans son costume de scène (elle dompte les lions, grrrr) pour tenter de faire entendre raison à son ex, mmmmh... pas mal, pas mal. Oui, c'est vrai qu'il y aussi toutes les singeries peu crédibles (faire reposer l'intrigue sur un singe qui parle dans un film muet, c'est quand même culotté...) de Jocko et de son double sauvage qui finiront par se lancer dans un combat à mort (et à cause d'une femme, si c'est pas malheureux...). Des histoires d'amour croisées, une pincée de pulsions sexuelles et animales, un travelling dans les cintres, cela valait tout de même le coup de sauver ce film de Walsh de la noyade (avec une bande sur deux - il y en a six - qui a sacrément morflé...).

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   Walsh et gros mythe,

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