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25 mars 2014

Nuit après Nuit (Every night at Eight) (1935) de Raoul Walsh

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Une comédie pétillante du gars Walsh avec de gros morceaux musicaux. A défaut de vraiment chavirer le coeur, faut reconnaître que l'ensemble est bien mené, les dialogues fusant, les costumes pétaradant, les chansons éclatant. Soit trois petits cochons (je suis un peu rude avec avec le physique de "petits modèles" de nos trois chanteuses : Alice Faye, Frances Langford et Patsy Kelly) qui rencontrent le grand méchant petit loup (George Raft, 16 ans et demi - nan, beaucoup plus, perdu). Elles sont secrétaires, elles chantent, elles perdent leur taff et leur appart mais rencontrent, lors d'un concours qui dure des plombes (mais donne l'occasion de voir l'une des premières prestations de Brigitte Fontaine en poule), le séduisant George Raft. Chef d'orchestre, il décide de prendre leur carrière en main : si elles taffent pour lui, interdiction de sortir, de voir des gens mais succès assuré. Elles ne tardent pas en effet à être couvertes de cadeaux et aussi sponsorisées qu'un joueur de football (ah cette bonne époque où l'on pouvait faire de la pub pour des cigarettes dégueulasses et porter sur soi des fourrures fabriquées à partir de troupeaux d'animaux tout doux, décimant ainsi une bonne partie des espèces du Nord-Canada - nan, c'est mal ça). Mais elles s'ennuient, surtout l'Alice qui glisse des regards de limande au George qui capte (pour ne pas dire qui rafte) rien. Elles vont se rebeller et tenter une sortie dans le grand et ennuyeux monde. Mais on revient toujours à ses croquettes raftises.

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C'est clair que le scénario est aussi simpliste qu'un dé à coudre. Pas vraiment de quoi achopper dessus. Reste donc le plaisir de voir ces trois donzelles lancer des vannes, se parer de monceaux d'habits en prenant l'air las ou de pousser la chansonnette en sautillant sur place. C'est léger comme une bulle de champagne, ça se prend moins la tête que le penseur de Rodin, ça gaze autant qu'un bon vieux diesel. Au rayon des ptits moments fun, la Frances exhibant ses gambettes sur une plage, le George Raft se lançant dans de magnifiques pas de danse (pas facile de ne pas être ridicule quand on porte le pantalon d'Obélix : faut vraiment avoir la classe ultime) ou encore la petite critique acerbe de cette débauche de luxe et de thune qui ennuie rapidement (le film préféré de Diam's, me suis-je laissé dire) et de cette affreuse bourgeoisie de vieux croutons barbants - tous les blacks du film, par exemple, pètent le feu. Même si la première partie tire un peu en longueur (ces groupes plus ou moins drôles, enfin surtout moins, qui s'enchaînent derrière le micro pour un radio crochet... mouais - avec tout le respect que je dois à Brigitte Fontaine, of course), Walsh sait faire pétiller son montage et son trio pour tenter d'amuser et de divertir le chaland... C'est paaaaaaaaaaas la comédie musicale de la décennie, non, mais ces 75 petites minutes s'avalent comme un gentillet ptit chou à la crème.

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Walsh et gros mythe,

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