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16 mars 2014

The Lucky Lady de Raoul Walsh - 1926

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Dommage que des dizaines de films muets de Walsh soient perdues, et qu'il reste celui-ci, je dirais. The Lucky Lady est quand même loin des grands sommets du maître. Ca reste agréable et charmant, à la rigueur, mais on se dit que le gusse n'a pas été grand tout le temps. On a droit à une sympathique reconstitution d'un état d'opérette entièrement dirigé par une oligarchie occulte, qui entretient à sa tête un semblant de royauté pour noyer le poisson. C'est l'heure du choix d'un mari pour la princesse en titre, et le choix se porte sur un salopard plus versé sur les teupu et le jeu de casino que sur le protocole et la fleur bleue. La princesse, elle, préfèrerait le jeune premier sans titre qui lui fait les yeux doux au cabaret où elle vient s'encanailler. Elle va donc monter un plan proprement diabolique (elle met une perruque brune) pour démasquer le prétendant volage et faire vaciller le pouvoir façon Monikagate.

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Loin de la grande fresque politico-mélodramatique que le film pourrait être, Walsh préfère nous servir une mignonne comédie friponne, mâtinée d'une touche de romantisme bon enfant. La petite gosse qui joue la princesse (Greta Nissen) fait des grands yeux et minaude à qui mieux mieux, son acolyte (William Collier) se la joue british, et Lionel Barrymore est déjà en charge du félon de service. Le rythme est plutôt enlevé et plaisant, et la sobriété de la mise en scène n'empêche pas notre Raoul de se livrer parfois à de jolis travellings qui devaient être bonbon à faire à l'époque, soignant aussi bien ses cadres que ses décors : on apprécie la véracité de l'univers mis en place, salons grand crin, salles de jeux torves, alcôves pleines de secrets, d'autant que, malgré la modestie du sujet, les moyens semblent avoir été mis, ça se voit aux figurants et au souci du détail dans les décors. Bref, c'est du boulot propre et irréprochable, mais ça rentre quand même un peu dans le tout-venant. Pas de pointe là-dedans, tout est au même niveau, correctement fait et gentiment regardable. On aimerait que le film devienne soit plus profond soit plus drôle, il reste au niveau de base. Ca ne dure qu'une heure, mais il y a plein de longueurs, au début surtout, où le film peine à rentrer dans le vif de son sujet. Même les jolies saynètes entre les deux héros qui se découvrent (le coup de foudre est immédiat) manquent de ce petit plus qui les rendraient vraiment attachantes (trop d'intertitres ?). Bon, ne crachons pas dessus non plus, c'est regardable par un dimanche pluvieux ou en cas de grippe, c'est déjà ça.

Walsh et gros Mythe, clique

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