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23 février 2014

Barbe-Noire le Pirate (Blackbeard, the Pirate) (1952) de Raoul Walsh

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On peut dire que Walsh fait le taff dans cette classique histoire de pirate idéale pour un dimanche aprème de notre jeunesse. Le pirate a la barbe bien noire, le héros est racé et fait pas loin de deux mètres (Keith Andes is Maynard, le type super costaud sans beaucoup de charisme), la belle a la voix suave (c'est Linda Darnell et son léger strabisme craquant qui s'y colle), le second de Barbe-Noire (William Bendix faisant le clown ou râlant) est un fourbe, l'équipage est une vraie armée de fourbes, les trésors sont amenés sur des îles désertes mais jamais enterrés selon les plans initiaux - la confiance ne règne point dans ce monde de fourbes (tiens, je vais creuser dans mon jardin cet aprèm, y'a pas de raison), les abordages sont violents et les vilains après avoir joués tout du long les trompe-la-mort sont finalement cruellement punis.

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On est dans le bon vieil artisanat de base du film de pirate mais avouons que l'ensemble manque cruellement d'aventures piratesques au sens stricts (tu les sens, les embruns, tu les sens ? Pas moi), les bateaux semblant toujours restés à quai ; même l'île déserte sent un peu le renfermé, ce qui est quand même le comble pour une île déserte (après, qu'on se sente enfermés sur une île, je ne discute pas...). On espérait que Linda Darnell apporte un vrai parfum d'érotisme, eh bien elle y parvient au départ - cette façon de parler à demi-mot à un mâle en se rapprochant coquinement de lui - mais elle est malheureusement par la suite affreusement sous-employée (elle semble condamnée à être accrochée au mât pour jouer les pots de fleur ou les guirlandes dans ce monde qui sent à plein nez la pilosité masculine). On assiste aux pas gymnastiques de cette grande gigue de Andes toujours sérieux comme un pape - peu sexy même quand il exhibe son torse imberbe de grand fou - ou aux ricanements forcés et agaçants de ce barbu dépenaillé qui finira par bouffer du sable et de l'eau salé, sans vraiment jamais rentrer à fond dans ce récit par trop attendu. On se frotte enfin les mains lors d'un pugilat entre corsaires et hommes du Captain Morgan (lui aussi plutôt décevant : il ne boit pas une goutte de ruhm... Ce n'est pas le vrai Captain Morgan), enfin un abordage en bonne et due forme se dit-on, c'est une vraie mêlée ouverte… qui est tristement avortée avant son terme comme si le gars Walsh avait voulu nous frustrés - mais pourquoi, hein, pourquoi ?... Bref, on pourrait aisément s'en satisfaire en visionnant le film enfant ; on ne peut tout de même s'empêcher de constater, en faisant moins l'enfant, que Walsh nous livre le minimum syndicale et que cette barbe noire est parfois limite rasante (le gag final, oui). Ptit Walsh - ce qui est déjà un "bon" film.

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Commentaires
G
Ok, Doc ! ( Failli écrire Grumpy)...<br /> <br /> Mais étant forcément sujet(te)s à défaillance à plus ou moins long terme, il m'a semblé que "ils" convenaient logiquement mieux aux synapses.
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S
On dit UNE synapse.
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C
Monument Valley, pécaïre ! Le Roussillon de l'Utah ! <br /> <br /> Tu m'espantes, Géria-Mitch.<br /> <br /> ...ou alors m'emboucanerais-tu ?
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E
Tu surestimes mes synapses qui n'impulsent plus comme ils impulsèrent... C'est quoi MV ?
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M
...papy et son MV farandolant c'est un enfant de chœur à côté, quand t'y penses.
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