Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
7 février 2014

Un Lion dans les Rues (A Lion is in the Streets) (1953) de Raoul Walsh

vlcsnap-2014-02-07-16h09m26s56

Tu peux tromper un homme un certain temps, tu peux tromper un temps certains hommes mais... Ah, un bon vieux film à morale bien lourde, pourquoi pas ? C'est James Cagney qui mène le bal en petit colporteur fort en gueule capable de déclencher des chaînes de solidarité, capable de lever les foules, capable de faire des compromis, de gros compromis, capable d'être plus manipulateur et opportuniste qu'un Zemmour (Zemmour, zémusoif - c'est la poilade du jour) - en une phrase comme en cent capable d'aimer du fond du coeur une femme, mais deux aussi... Lui, gouverneur, il ne laissera jamais tomber les petites gens... mais avant même d'être gouverneur, il les trahira...

vlcsnap-2014-02-07-16h11m49s207

vlcsnap-2014-02-07-16h10m47s108

On connaît Cagney, on connaît ses petits numéros : plein de bagout pour plaire aux femmes, prêt à se mettre sur la pointe des pieds pour les embrasser, prêt à sortir son sourire ravageur pour séduire les foules, prêt à monter sur les tables pour qu'on distingue au moins le bout de ses doigts levés au ciel, prêt à gueuler à la terre entière mais je vous aime putain... Il est aussi producteur du bazar donc Dieu sait qu'il a l'occasion d'en faire des caisses... La vraie bonne nouvelle en fait au niveau du casting, c'est la présence de l'incarnation des blés bien mûrs, la sublime Anne Francis qui campe le rôle de la méchante enjôleuse - elle est blonde, mais ce sera elle qui révèlera la première la face sombre du James, incapable de s'accrocher à ses fameux principes aussi bien humanistes que sentimentaux. J'aime ma femme, vrai de vrai, ne me tente pas, je sais que tu es croustillante comme un bol de céréales au petit matin mais... oh et puis merde, après tout... On sent que la machine à gagner Cagney (il a tous les pauvres gens dans sa poche, il parle tellement bien à leur place) peut rapidement s'enrayer (Walsh jouera la carte de "l'embourbement" dans ses options métaphoriques). La scène la plus fracassante quand même c'est celle où le James traîne un accusé mourant au tribunal : l'autre il meurt on the spot mais putain le pitbull Cagney continue d'aller jusqu'au bout pour le faire innocenter... Mieux vaut un innocent mort qu'un vivant coupable - mouais bof, je vais prendre la seconde option quand même. Il y a aussi une jolie petite saynète, celle où Cagney vend définitivement son âme (temps orageux, teint bleu du gars) à un type qui nourrit ses petits poissons : sympathique petit travelling sur la série d'aquarium pendant que Cagney se fait appâter comme un vulgus petit goujon (Et Anne Francis en tenue de camouflage "plante verte" - oui, cela résume malheureusement bien son rôle). Au delà de ça, avouons que la machine Walsh patine un peu : le discours est sain et édifiant mais la mise en image un peu trop démonstrative - tu vas la fermer ta gueule, James !!!! Ah, merci. Ptit Walsh.

vlcsnap-2014-02-07-16h12m47s18

 Walsh et gros Mythe,

Commentaires
Derniers commentaires