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3 février 2014

La Main Noire (Black Hand) (1950) de Richard Thorpe

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Le jeunot Gene Kelly sur les traces de la Main noire (la mafia italienne) dans le New-York des débuts du siècle dernier. C’est l’éternel Cedric Gibbons à la direction artistique et c’est un véritable plaisir de découvrir cette artère italienne pleine de vie au cœur de la ville américaine. L’histoire nous fera également voyager du côté de Naples et de Palerme, et l’on aura droit à des filatures dans de petites rues coupe-gorge qui portent bien leur nom. On n’est pas chez Scorsese et dans l’ultra-violence mais bien dans l’enquête de base avec ce Gene qui n’arrive pas à mettre la main (…) sur cette bande invisible qui frappe qui elle veut, quand elle veut. Gene tient solidement son cran d’arrêt dans sa poche et veut mettre fin aux diverses exactions (kidnappings, bombes, assassinats : il y a tout de même de l’action) de ces hommes à la fine moustache ou au physique de boucher d’arrière-salle (les cerveaux et les hommes de terrain, on l’aura compris). Seulement ce n’est pas par la violence qu’on résout les problèmes (sauf dans le cas extrême : la finaude fin où les armes généralement employées par les bandits se retournent contre eux) et Gene va devoir se creuser la cervelle pour couper un à un les doigts de cette main.

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Le Gene est pugnace… et a le don pour mettre en danger ses proches. Il va quand même aussi morfler sa part dans la bagarre - un passage à tabac et un magnifique assomement avec un broc qui éclabousse la caméra alors même que notre homme perd ses esprit (bel effet et malin parallèle au passage entre cet homme qui prend tous les risques pour dénoncer les crimes et cette caméra, ce film (l’un des premiers sur la mafia italienne) qui ose dénoncer les agissements de cette main noire : même combat, même tarif). Teresa Celli interprète sa pâle compagne et l’alchimie avec le Gene est loin d’être vraiment convaincante (heureusement qu’on n’est pas vraiment dans le film romantique…). Le rythme, allez, n’est pas trépidant, trépidant mais Thorpe sait tout de même soigner les séquences de règlement de compte et nous sert un final où l’on sue avec le Gene (il était déjà super doué pour les jeux de jambes). Film de genre honnête avec des décors soignés et des seconds couteaux avec la tronche de l’emploi (mention spéciale pour le garde du corps en Italie : belle masse aux allures de Nestor (le serveur de Tintin, of course).

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Commentaires
E
En réalité le Cedric Gibbons, il était pas si souvent art director, mais il avait signé un contrat abracadabrantesk avec la mgm au temps du muet, où il était stipulé, en gros, que tant qu'il serait là, dans les murs du studio, salarié, c'est son nom qui apparaîtrait TOUJOURS, comme calife. Et le contrat fut valide jusqu'aux années 50. <br /> <br /> Nice ,isn't it ?<br /> <br /> Beh , du coup, même quand il en foutait pas une rame, qu'il n'était jamais venu sur la plateau, son nom apparaissait comme art director. Si on regarde bien, il y a toujours un nom de vizir, d' "assistant director", juste écrit dessous (généralement en plus petit)... C'est ce dernier, le vrai art director, celui qui bosse, qui fait tout.<br /> <br /> <br /> <br /> Néanmoins, quand y a pas d'assistant, qu'on voit juste le nom de Cedric au générik, ça veut dire que, c'te fois là, c'est bien le Cédric tout seul ( avec dix mille petites mains obscures) qu'a travaillé...<br /> <br /> <br /> <br /> Nul doute qu'il a dû aussi très bien négocier la statue de l'oscar qu'il a dessinée... <br /> <br /> <br /> <br /> Dans le genre Gene-Kelly ténébreux -qui-marche-sous-la-pluie-comme-tout-le-monde, vous avez vu ce bon petit Siodmak avec Deanna Durbin... euh, c'est quoi le titre déjà... Je vais voir................................<br /> <br /> Christmas Holiday!<br /> <br /> Qui, malgré son titre, malgré la chanteuse, malgré le danseur, n'est ni une comédie ni un musical, loin s'en faut (comme aime à répéter mon voisin de palier)!
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