Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
29 janvier 2014

In old Arizona (1929) d'Irving Cummings et Raoul Walsh

vlcsnap-2014-01-29-23h27m59s247

On pourrait être trivial et dire que ce fut le premier western parlant, que dis-je, le premier film parlant (et ce tout du long monsieur !) avec des scènes tournées en extérieur, et je pourrais encore surenchérir en disant que c'est en tournant this fucking film que Walsh perdit un oeil - et pas forcément le bon d'ailleurs (IMDB sert à ça, à apporter du fond...). Je pourrais également ajouter que ce film n'est quand même pas loin d'être une daube même si cela peut paraître un peu dur... C'est bavard, mon dieu que c'est bavard. Ces séquences chez le barbier sont d'un barbant extrême et ces éternelles scènes de flirt avec cette pauvre fille (Dorothy Burgess qui fait des mines comme si on était encore au temps du muet - c'est pourtant son tout premier film et malheureusement pas le dernier) sont d'un ennui qui nuit. Barf, on pourrait aussi s'amuser de cet éternel triangle walshien : une femme plus vénale qu'un joueur de foot vend son régulier (Warner Baxter is the Cisco Kid, un bandit de grand chemin - son accent est tellement affreux qu'on finirait par croire qu'il est français ; ce rôle lui a d'ailleurs valu un Oscar, je ris) à un mec de l'armée (Edmund Lowe, le type qui se trouve très beau avec sa mèche) qu'elle se tape aussi. L'un lui donne de l'or, l'autre lui promet la rançon (5.000 dollars, une affaire). L'un promet à sa morue le Portugal, l'autre promet à sa pom-pom girl New-York. Elle est pas complétement conne, nan. Elle n'est pas non plus forcément très belle (pas mon genre, vraiment, avec sa coupe de cheveux au fer à repasser) mais elle se croit super craquante (faut dire que lorsque tu vois les autres tromblons de prostiputes dans le saloon, elle a un cheval d'avance). Pour un peu, elle se roulerait des pelles à elle-même ce qu'elle est d'ailleurs à deux doigts de faire  en se matant dans un miroir - surement la scène la plus intéressante et la plus chaude, de loin ... Oui, c'est vrai, elle montre également un peu ses gambettes dénudées à son Kid et met ses bas pour son homme - cela ne va tout de même pas très loin malgré quelques baisers fougueux.

vlcsnap-2014-01-29-23h29m46s59

vlcsnap-2014-01-29-23h28m53s187

En résumé, il faut voir les choses en face, Dorothy joue le rôle d'une véritable chienne vendant le Kid comme un vulgaire clebs (le pire, c'est que ce dernier écoute ce qu'elle dit de lui à son soldat et là, franchement, le Kid, il en mange son chapeau). Cela ne va d'ailleurs pas franchement leur réussir, le Kid concoctant aux deux amants calculateurs un guet-apens pas piqué des hannetons. On pourrait se raccrocher aux quelques maigres séquences outdoor (et se rassurer en pensant qu'elles sont de Walsh) mais cela ne pèse pas bien lourd pour défendre ce film définitivement trop parlant (quelques propos un peu "verts" - le "I'm practically in" de Lowe, alors prêt à entrer dans la maison, est méchamment tendancieux, n'est-il ? - mais cela ne suffit point pour nous mettre en joie)... Un tout ptit film dans l'odyssée walshienne (film qu'il signe du bout des cils, ceux de gauche), mais ça c'est la vie comme dirait Jeanne Moreau dans Le Paltoquet - absolument rien à voir, on est bien d'accord.

vlcsnap-2014-01-29-23h32m31s162

  Walsh et gros mythe,

Go old west, here

Commentaires
Derniers commentaires