Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
16 janvier 2014

Joe Dakota (1957) de Richard Bartlett

vlcsnap-2014-01-15-22h58m22s52

vlcsnap-2014-01-15-23h02m46s163

Voilà un ptit western qu'on pourrait qualifier de hautement sympathique. Pas grand-chose a priori de nouveau dans ce récit d'un poor lonesome cowboy (le playboy Jock Mahoney) qui débarque dans une petite bourgade peu amène : les habitants ont pris possession d'un terrain pour exploiter un éventuel gisement de pétrole ; notre ami Joe revendique ce terrain et se demande surtout où a bien pu passer son pote indien qui habitait là. Le Joe doit faire face à un type qui mène à la baguette la bourgade, un certain Cal (Charles McGraw), mais reçoit l'aide, parmi les habitants d'une jolie donzelle (troublante Luana Patten) qui lui fait les yeux doux. Tout le monde (sauf la Luana donc) se lie contre le Joe pour le faire partir mais ce dernier, quoiqu'il advienne, n'est po le genre de gars à lâcher l'affaire...

vlcsnap-2014-01-15-22h59m01s215

vlcsnap-2014-01-15-23h00m06s89

La bonne idée de la chose chez le gars Bartlett c'est tout d'abord de jouer à fond sur la métaphore que permet l'utilisation de la mare et du gisement pétrole : lorsqu'au début du film Joe tombe dans la mare (méchamment poussé dedans par l'incontournable méchant tout dégingandé Lee Van Cleef), Joe, peint en noir des pieds à la tête, prend des allures de Zorro... comique (la musique surligne un peu le côté "pouet-pouet ohohoh" de la chose mais c'est de bonne guerre). Sur la fin du film, lorsque ce gisement finit par retomber sur les habitants de la bourgade, ceux-ci semblent irrémédiablement marqué par une tâche (leur mauvaise conscience) qui remonterait à la surface. Car, chemin faisant, on apprend que ces habitants, menés salement en bateau, ont lynché l'indien en question. Ils n'en sont pas vraiment fiers - le manipulateur Cal a fait tomber sur eux, depuis cette mise à mort, une sorte de chape de plombs et de méfiance par rapport à tout étranger, attirés qu'ils sont par l'appât du gain - mais ils vont finir par ouvrir les yeux sur leur cupidité qui a tué leur sens de l'hospitalité (beau geste que celui que de mettre le feu au gisement corrupteur). C'est assez mignon comme démonstration mais on s'attache à la chose grâce au potentiel sympathie que dégage le Joe et sa tourterelle (à croquer) : ce dernier est autant capable de flegme (amusant le coup du bain, lorsqu'il est pétrolé, dans l'abreuvoir de la ville) que de frapper dru (il t'assomme d'un coup de poing le Van Cleef et son salopiot de compère de bien belle manière) et la petite romance (pleine de tact) qui voit le jour entre nos deux jeunes gens nous rend tout chamallow. Notre Zorro libère la ville de sa "croix" (le fameux coup de lynchage - jolie séquence que celle où le Joe traverse la ville avec justement une corde (il laisse en évidence celle-ci avec un noeud coulant à l'entrée de la ville) et une croix (qu'il destine à la tombe de son pote)) et parvient même à choper la donzelle (tout aussi joli plan que celui où la chtite Luana qui passe au second plan est filmée à travers ce nœud coulant). Rien d'extraordinaire, non, mais un film bien construit qui nous gratifie de séquence joliment pensée et montée. Un bien bon western de série B.      

vlcsnap-2014-01-15-23h00m28s71

vlcsnap-2014-01-15-23h01m12s2

 Go to the Mid-West

Commentaires
Derniers commentaires