Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
27 octobre 2013

La Machine à tuer les Méchants (La macchina ammazzacattivi) (1952) de Roberto Rossellini

vlcsnap-2013-10-27-13h55m01s181

Une idée plutôt originale au départ (un appareil photo capable de tuer des gens...) et un peu morbide mais que le Roberto décide de traiter sur le ton de la comédie - ça papote, ça crie, ça trafique, ça vole, ça usurpe dans tous les sens... On est bien en Italie. Le photographe du village décide de "punir" lui-même les personnes dont il juge le comportement plus que douteux - d'un flic qui ne rechignait pas à faire le salut mussolinien à une poignée de notables tous plus vénaux les uns que les autres... Seulement voilà, plus il fait disparaître de mafieux petits personnages, plus il trouve de gens coupables... La tuerie devient presque "machinale" et commence d'horrifier notre petit commerçant...

vlcsnap-2013-10-27-13h55m41s67

On retrouve de bons vieux éléments classiques de la comédie à l'italienne (les deux jeunes amants qui tentent de fuir leur famille, l'appât du gain, les discussions interminables avec moult exclamations et gestes...), la caméra du Roberto n'est jamais feignante pour tenter de filmer le tout en rythme, les personnages sont suffisamment méchamment grotesques pour être drôles mais... mouais la sauce a eu, à mes petits yeux, bien du mal à prendre. Il y a pourtant deux trois bons gags (le cercueil adapté au flic qui est mort avec le bras dressé...), un brin d'érotisme vintage (la touriste ricaine que lorgnent les mâles locaux de 7 à 77 ans) et une ville (tout en escaliers) remarquablement filmée (Rossellini aime les plans signés depuis les toits...), toutefois l'ensemble peine à "accrocher", à passionner. Faut reconnaître que le scénar est terriblement répétitif et que l'on est rarement surpris par les rebondissements d'un scénar très paresseux. Même si l'on tente d'emboîter le pas vigoureux et décidé d'un Gennaro Pisano qui ne ménage pas sa peine pour que l'ordre et la moralité reviennent en ville, il y a parfois l'impression que notre gars - et le film... - brassent un peu d'air. Rossellini se fend au final d'une morale qu'il nous a un peu asséné à coups de marteau (je suis surement  influencé par cette connasse de voisine qui pose son toit en ce dimanche... et je tiens à préciser à ceux qui me feraient de gros yeux que non il ne pleut pas dans la zone...) et nous laisse le sentiment d'une comédie par trop "démonstrative"... Restent tout de même en mémoire quelques magnifiques plans aériens... et ce dos nu sablonneusement alangui...  

vlcsnap-2013-10-27-13h56m10s126
Commentaires
Derniers commentaires