Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
28 septembre 2013

La Légende de Zatoichi (vol. 6) : Mort ou vif (Zatôichi senryô-kubi) (1964) de Kazuo Ikehiro

vlcsnap-2013-09-29-10h11m05s245

vlcsnap-2013-09-29-10h14m04s255

Dès le générique d'ouverture très stylisé, théâtralisé (Zatoichi appelant ses ennemis comme des canards... avec un appeau), on sent qu'Ikehiro veut passer à la vitesse supérieure au niveau de la mise en scène. On sait dorénavant que notre ami Zatoichi, attirant les ennuis comme d'autres la gale, sait, de son côté, comment se tirer des pires situations... Il sera cette fois-ci question de paysans spoliés par un intendant allié à de fourbes yakuzas. Zatoichi, au centre de toutes les accusations autour d'une caisse de pièces d'or dérobée, va peu à peu faire la lumière sur les malversations des uns et des autres, prenant toujours sous son aile les plus défavorisés (un gamin, une femme dont il a lui-même tué le frère par erreur deux ans auparavant, les hommes de main de celui qu'il considère comme son parrain, Chuji, puissant au service des paysans)... Rien d'ultra-original dans le déroulé de l'histoire mais Ikehiro nous gratifie de quelques séquences à la fois magnifiquement mises en lumières et mises en scène et flirte avec certains genres relativement nouveaux dans la série (du "gore" à la comédie noir en passant par l'érotisme).

vlcsnap-2013-09-29-10h12m15s162

vlcsnap-2013-09-29-10h15m25s44

Des effusions de sang - la scène de torture en particulier mais également quelques violentes giclées d'hémoglobine lors de combats -, de l'humour grinçant (Zatoichi, se disant qu'il peut quand même parfois se donner un peu de bon temps, se retrouve avec une vieille (comme il est aveugle, on ne lui a pas refilé une dame de compagnie de première bourre...) à l'hygiène douteuse (lorsqu'en plus elle lui demande de payer, notre gars Zato, pas dupe, se dit que parfois on essaie quand même d'abuser méchamment de son handicap...), une petite scène de bain dénudée dans un spa laiteux où notre Zato propose ses services de masseur... aveugle à une jeune femme qui ne s'attendait pas à le voir apparaître dans les mêmes eaux..., (...) sans conteste, Ikehiro sait varier les ambiances. Aidé par le grand chef-op Kazuo Miyagawa (Rashomon, Yojimbo...), il nous livre également quelques moments très forts techniquement et visuellement parlant : le plan-séquence de quatre minutes lorsque Zatoichi se retrouve face à Chuji, les scènes nocturnes avec ces dizaines de petites lanternes qui se meuvent dans la nuit, ou encore le final avec d'abord ces scènes très poétiques dans le brouillard qui s'invite dans chaque rue puis ensuite cette violence terrible lorsque Zato se retrouve à mordre la poussière, littéralement, à cause de ce Yakuza sadique bien décidé à lui régler son compte (Tomisaburô Wakayama, son propre frère, pétard...). Toujours une belle efficacité dans les sorties au sabre sinon - Zato n'est toujours pas du genre à faire des figures pour épater la galerie : il transperce au plus court - et on sent que la légende est définitivement sur les rails - à chaque réal dorénavant de se faire plaisir, Shintarô Katsu est lancé, ils peuvent s'appuyer sur ce monument vivant.

vlcsnap-2013-09-28-18h43m03s40

vlcsnap-2013-09-29-10h16m14s20

Commentaires
Derniers commentaires