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27 septembre 2013

La Part des anges (The Angel's Share) de Ken Loach - 2012

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Un petit Ken Loach de temps en temps, ça peut pas faire de mal. Qui a dit "si" ? En tout cas ce n'est pas avec ce film-là qu'il fera du mal à qui que ce soit, même à ses détracteurs (que nous sommes, il faut l'avouer) : c'est d'une innocence confondante. Même si Loach, on ne le changera pas, filme encore une fois les villes crasseuses et pauvres de l'Angleterre, même s'il continue à ancrer son histoire dans un contexte social critique, même si ses personnages sont comme toujours des parias malgré eux victimes des violences économiques et sociales, La Part des Anges joue la carte de la comédie, devenant même peu à peu carrément un film de casse au lieu d'être l'habituel film engagé enfonceur de portes ouvertes que le cinéaste trousse d'habitude.

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Non pas qu'on y gagne beaucoup, hein, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Le film est aussi consistant qu'un verre de flotte et aussi passionnant qu'un dimanche de pluie. Mais disons que pour une fois on évite la leçon de moralisme politique, et cette légèreté est bienvenue, même si Loach est aussi bon dans l'écriture des gags que moi dans la couture de napperons. Ca raconte les pérégrinations d'une bande de jeunes laissés-pour-compte qui décident de tenter un casse dans une distillerie pour voler un cru rarissime. On en profite au passage pour admirer les beaux paysages d'Ecosse, écouter l'anglais contemporain incompréhensible, et apprendre deux-trois trucs sur le vocabulaire des amateurs de pur malt ; on n'a d'ailleurs un peu que ça à faire, parce que, au niveau du suspense, pas grand-chose à se mettre sous la dent : c'est tracé droit comme une autoroute, on sait strictement depuis le départ comment tout ça va finir (bien), et on se désintéresse très vite de la partie "Pieds Nickelés" de la chose. Les acteurs sont assez bons pour compenser le manque de surprise, et leurs malheurs (la première moitié, relativement brutale, est la meilleure) assez prenants pour qu'on oublie la partie comique ratée (endossée dans sa plus grande partie par une sorte de simplet à lunettes à gros foyer qui dit bite et fait des grosses bêtises). Bref, ça se déroule sans heurts, c'est gentil et plein de bons sentiments, rien à signaler. On peut préférer aller au cinéma, certes...

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N
Note pour l'auteur : "l'anglais contemporain incompréhensible" en fait c'est de l'anglais parlé par un écossais et on n'y comprend effectivement rien. Ça fait déjà un moment que ça dure...
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