Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
6 septembre 2013

LIVRE : Le Rire du grand Blessé de Cécile Coulon - 2013

C_Le-rire-du-grand-blesse_9096Au dernier épisode, on avait laissé la jeune Cécile Coulon un peu essoufflée dans sa tentative d'atteindre à la grandeur de Steinbeck. Elle est de retour sur les traces cette fois-ci de Bradbury et de Orwell ; et c'est pas mieux. Elle nous trousse une fable prophétique et futuriste qu'elle voudrait pourtant bien habile : dans un futur proche, les vrais livres ont disparu, et ceux qui sortent sont des produits calibrés pour répondre aux émotions les plus primales de la populace, qui se rassemblent par milliers dans des stades pour écouter des lectures de ces sous-produits, rentrant en transe et oubliant du coup leur révolte. Comme gardiens du temple, on engage des brutes analphabètes, et c'est justement l'une d'elles qui va être le héros de ce récit, provincial épais qui va découvrir peu à peu les secrets de cette société du spectacle terroriste. On le voit : c'est crédible comme le retour de la gauche, et dès le départ on ressent les invraisemblances de la chose. Quand on se pique de faire de la SF, il importe d'être vraisemblable, de créer un univers possible. C'est là que la donzelle se fouge : on ne croit pas une seconde à son monde du futur, faute de détails, faute de temps pour vraiment le dessiner avec précision. Le récit est très grossier, avançant à gros sabots vers une résolution qu'on sent venir comme un immeuble. Comme l'écriture est à la limite du fonctionnel, et que le fond est vrauiment puéril (la grande littérature, c'est bien), on se convainc assez vite que cette Cécile Coulon n'a pas grand chose sous la chaussure. Peut-être un avenir à l'Ecole des Loisirs, dans la section 9 ans ?

Commentaires
G
Euh... que vous dire, sinon : bon...?
Répondre
M
"très grossier", "gros sabots" "puéril", "pas grand-chose sous la chaussure" = un avenir à l'édl, section 9 ans?"<br /> <br /> Ben chais pas si c'est un faux procès, mais en tout cas faudrait veiller à être plus subtil dans les raccourcis. Et dans le choix de ton vocabulaire amoureux . Parce que là, je viens de le faire lire à quelques personnes concernées, à l'aveugle, sans présomptions ou quoi. Et tout le monde y a lu exactement ce que j'y avais lu: dédain et ironie. <br /> <br /> Franchement, après lecture de l'article, personne ne peut parier que tu adores en réalité plein d'auteurs de l'edl ou que tu la définis comme la Rolls jeunesse. Vraiment pas, je t'assure. On jurerait même tout le contraire.
Répondre
G
Ah non non non, je ne dis pas que la collection de l'Ecole des Loisirs est mauvaise, bien au contraire : c'est la Rolls de la litté jeunesse, j'adore plein d'auteurs parus chez elle. Mais je voulais dire que le texte de Coulon, paru en "adultes", aurait eu plus sa place en collection jeunesse, voilà. Pas parce que c'est mauvais, mais parce que ça sent un peu la littérature pour lecteurs débutants, quoi.<br /> <br /> Pas de mauvais procès, Mitch.
Répondre
M
ça, c'est un coup bas, oh mais alors très très bas, Shangols ! <br /> <br /> Pour rappel, Karin Serres, Florence Seyvos, etc, toutes plumes fort talentueuses, que tu as appréciées et chroniquées avec beaucoup d'amabilité sur ce blog, publient également dans ladite collection.<br /> <br /> Je subodore que tu as jeté cela en guettant une réaction... hum? Tu l'as.<br /> <br /> Et, qui sait ? Cécile Coulon s'est peut-être fait jeter, un jour, de chez un éditeur jeunesse. Va savoir.
Répondre
Derniers commentaires