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30 août 2013

Two O'Clock Courage (1945) d'Anthony Mann

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Ce film qu’on pourrait encore situer au  début de la carrière de Mann commence sur de bonnes bases : une silhouette d’homme, de dos, progresse, chancelante, dans une artère de la ville en pleine nuit. L’homme décidément pas au mieux est à deux doigts de se faire écraser par un taxi. Une jeune femme pas farouche décide de venir en aide à ce type en perdition : il ne sait plus où il habite, dans quelle ville il se trouve, comment il s’appelle, à quoi il ressemble... A-t-il trop lu de livres de Modiano ou est-ce cette sale blessure à la tempe qui l’a mis dans cet état ? La jeune femme décide d’emmener notre homme à la police pour éclaircir la situation, seulement voilà, à quelques pas de l'entrée du commissariat, ils apprennent par un vendeur de journaux qu’un crime a été commis non loin de l’endroit où notre homme et la chauffeuse de taxi se sont rencontrés… Mystère, mystère…

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On voit dès le départ  se dessiner la trame de l’éternel « faux coupable » qui, avec une alliée d’occasion, va devoir prouver son innocence (et à la fin ils se marient, non ? Ne soyez pas caustique. Oui, à la fin ils se marient). Si on se frotte les mains dans les cinq premières minutes, on a tôt fait de les replacer bien à plat sur les accoudoirs. Tous les personnages que l’on croise sont en effet taillés dans le gras, des stéréotypes que l’on ne connaît déjà que trop dans les forties : le policier ricanant auquel on ne la fait, le journaliste fouille-merde, le petit personnel tout tremblant de peur de se faire accuser, le scénariste tirés à quatre épingles, la star féminine qui tire la tronche, la proprio vieille fille qui écoute aux portes, etc… Notre petit couple ne dégageant rien d’extraordinaire (Tom Conway un peu trop raide, Ann Rutherford en bonne copine souriante sans guère d'aspérités), la plupart des séquences étant filmés à plat (tous en rang d’oignons, face caméra, ça tourne), on ne peut pas dire que l’on vibre vraiment des masses devant cette mince intrigue. Même si, sur la fin, l’apparition fantomatique d’un révolver pointé sur notre héros et le coup de feu qui s'en suit et qui déchire la nuit pourraient nous faire frémir, même si, dans les cinq dernières minutes, on a droit à deux-trois rebondissements sur l’identité de l’assassin, avouons que Two O’Clock Courage, malgré un véritable sens du rythme sur… 65 minutes, demeure bien « mignon »... Mann continue de se faire la main… 

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All my man Mann is here

Commentaires
C
Bouarf... j'ai beau l'aimer d'un amour fol mon Tony Mann mais là franchement...<br /> <br /> Qu'est-ce qu'on s'enquiquine devant celui-ci ! Très très très, tout tout tout p'tit film comme dirait l'autre. Au point qu'après 5 minutes j'avais déjà complètement décroché de la chose et que, comme un gros malin, j'ai rien compris à l'intrigue. <br /> <br /> Et pis ouep, Tom Conway n'est que la terne ombre de son génial frangin. Peut-être qu'avec un Jojo Sanders au tableau c'eût été une toute autre histoire d'ailleurs. Mais là, point de salut. Tampon "pensum".<br /> <br /> By ze way Bartholomitch, tu t'es revu Je suis un aventurier et L'Homme de la Plaine depuis notre dernière joute à leur sujet ? 'tention, j't'ai à l’œil moi hein. Un colt .45 prêt à se dégourdir les gambettes.
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C
Allez, je prends la main et j'ouvre les hostilités ici ...? <br /> <br /> <br /> <br /> Rhôôôôn.... Un peu d'indulgence, rhôôn.... <br /> <br /> Ceci n'est pas un vrai film DE Mann. C'est un des ces petits compléments de programme d'1 heure comme il s'en tournait à la brouettes, en huit jours, dans les studios. <br /> <br /> Vu le matériau, vu le but, vu les acteurs choisis (qu'il n'a pas choisis, ma main à couper) , il fait quand même ce qu'il peut, le Mann, c'est à dire un boulot honorable. <br /> <br /> <br /> <br /> On sent bien qu'il a eu ni le temps du story board, ni d'une préparation acharnée, et peut-être que le plan du revolver est un stock shot d'un autre film pas tourné par lui , va savoir... <br /> <br /> Petit, tout petit film, oui. Mais ce veut pas être autre chose. <br /> <br /> <br /> <br /> Bon , allez. J'avoue tout : je l'ai suivi de loin, ce film. Pour toutes les raisons que vous avez dites ! Notamment à cause de Tom Conway qui a beau avoir presque , PRESQUE la voix de son frère, est loin, Ô si loin, d'avoir son talent , son ambiguité, sa profondeur ! <br /> <br /> C'est vrai qu'il fait un peu bûche, là. Quant à la fille, je l'avais déjà oubliée. <br /> <br /> Reste ce petit savoir-faire de ces films-là. Les qualités de base : Belle lumière, beau NetB, les scènes nocturnes, jolie ambiance, quelques dialogues bien envoyés, et... Jane Greer (je crois me souvenir qu'elle lançait quelques pointes assez drôles). <br /> <br /> Bah, après tout, hein.... Pas si mal.
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