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Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
28 août 2013

La Légende de Zatoichi (vol. 2) : Le Secret (Zoku Zatôichi monogatari) (1962) de Kazuo Mori

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Je n’avais pas fini d’en découdre avec les aventures de Zatoichi, cela devrait être chose faite dans les semaines qui viennent, inch’allah comme ils disent alentours. Un épisode que l’on pourrait qualifier de relativement sobre au niveau de la réalisation (beaucoup aimé notamment ces 2-3 « plans-tatami » à la Ozu en extérieur… Oui bon ce ne sont plus des plans-tatami, alors disons des « plans-sol », plans fixes qui permettent d’ouvrir une belle perspective sur une rue ou sur un terrain vague qu’envahit un troupeau d’hommes) et lors duquel l’ami Zatoichi, pas le genre à chercher la bagarre, n’a de cesse d’être pris à parti : des hommes haut placés veulent prendre un bateau, Zatoichi tombe à l’eau, il fait sa sieste, ces mêmes hommes reviennent lui chercher noise, il est tranquille dans une auberge avec une prostipute qui s’offre à lui (Setsu - Yaeko Mizutani et ses lèvres charnues), un samouraï tente de vouloir lui piquer… Il va se retrouver sans vraiment l’avoir cherché avec toute une ville à ses trousses ; mais le seul vrai combat qui importe pour notre masseur aveugle sera ce face-à-face avec ce fameux samouraï : celui-ci s’est vanté dans l’auberge d’avoir eu une liaison avec une femme chère à Mr Z., femme qui l’a honteusement trahi pour partir avec ce samouraï. Ce combat n’est une nouvelle fois en rien une joie mais une souffrance pour notre Zatoichi qui revient en ces terres pour rendre hommage à un vieux pote… qu’il avait tué un an plus tôt lors d’un combat de sabre et une fameuse guerre des gangs ? Car cet homme, le grand Tomisaburô Wakayama, n’est autre que son propre frère !

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On est toujours content de retrouver  notre masseur à l’air un peu concombre mais dont le sabre fend l’air à la vitesse de l’éclair (des combats à l’économie réglés le plus souvent en un mouvement) et on se plaît à le voir passer ici par toute une palette d’émotions : d’une évidente sérénité auprès de la peu farouche Setsuo (qu’il quitte malgré tout… always on the road, man), il éprouvera la douleur la plus poignante lorsque son propre frère va s’échouer dans ses bras - belle idée que cette blessure de Z. à l’avant-bras, une blessure infligée par ce frère… de sang. Zatoichi semble déjà porter en lui toutes les malédictions de monde avec d’un côté ces femmes qui sont loin d’être insensibles à son art (Setsuo mais aussi la belle Tane - Masayo Banri… sur le point de se marier lorsqu’elle recroise Zatoichi - voir l’épisode précédent) mais qu’il doit souvent quitter dans la précipitation, et de l’autre ces hommes qui lui tombent toujours sur le râble pensant être capables de prendre facilement l’ascendant sur cette grosse bourriche aveugle - erreur, mon frère. Notre masseur a l’air goguenard mais faut pas non plus trop le pousser dans ses derniers retranchements : sur le fil (clair que le réalisateur devait manquer de péloche tant le final est abrupt…), il infligera une réelle punition à un samouraï qu’il rend responsable de la mort de deux hommes... Zen, Zato, mais faut pas pousser le bouchon. La série est bien lancée et je vais tenter de savourer chaque épisode à sa juste valeur.

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Commentaires
H
Tragi-comédie classique très réussie je trouve. Un des mes épisode préféré. Dommage pour la couleur. C'est pas passée loin.
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F
Celui-ci ne figure pas dans les coffrets Zaitochi que j'avais vus, on y passait du 1 au 3 mais j'avais pu apprécier un quinzaine de films, tous ceux réalisé par Misumi sont formidables, jamais de lassitude à voir les aventures de Katzu, dans le rôle du sabreur pataud et solitaire. Je reste toujours étonné et admiratif que cette alchimie étrange de bouffonnerie et de tragique fonctionne aussi bien sur la durée (26 films quand même !!!) et dans un genre somme tout limité, " des films de divertissement sérieux " comme disait Katzu.
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