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13 août 2013

Weekend (2011) d'Andrew Haigh

vlcsnap-2013-08-13-20h48m37s100

Est-ce que vous pouvez imaginer un film de Julie Delpy - dans la lignée de sa trilogie romantico-bavarde - avec en lieu et place de la Julie un type brun et barbu (on garde sinon un sous Ethan Hawke comme partenaire) ? Cela peut paraître un peu cavalier comme introduction mais on n’est pas si loin de ce style de film fleur bleue où nos-deux-amoureux-en-temps-limité (ce n’est pas une journée ou une nuit mais un week-end) passent leur temps à papoter… Chacun de ces jeunes amants a son propre petit problème perso à régler - l’un ne croit plus à la vie en couple et encore moins au mariage, l’autre a bien du mal à assumer son homosexualité en extérieur - mais ils font sinon feu de tout bois au niveau discute : les amis, la famille, les drogues, l’Art… Tous les sujets de fond quoi. Ils se découvrent, sont les premiers surpris de ce coup de foudre qui ne veut pas dire son nom, s’apprécient…  seulement voilà l’un d’eux doit partir à la fin du week-end… Trop dommage, ce genre de feeling n’arrivant sûrement pas, mes bons amis, tous les jours.

vlcsnap-2013-08-13-20h49m36s175

Haigh passe son temps à focaliser sa caméra sur l’un ou l’autre de ses personnages principaux (ou les deux) - les quolibets et autres remarques déplacées homophobes se passant hors-champs comme si ceux-ci ne pouvaient les affecter - : il les « traque », qu’ils soient tranquilles au chaud dans un appart ou sur un lit, dans un café ou se baladant dans une fête foraine - avec le fameux travelling arrière delpiesque. C’est forcément très bavard même si nos deux héros ne sont pas avares en sourire qu’ils ont si doux ou en bisous qu’ils font si tendres (des scènes de sexe explicites sans non plus aller trop loin ou trop bas, suivez mon regard… juste ce qu’il faut pour nous faire comprendre qu’ils sont parfois très proches, oui). C’est assez léger (dans le ton - enfin un film sur la communauté gay où il n’est pas uniquement question de maladies vénériennes ou de baston provoquée par des phobes), fragile et excitant comme peuvent l’être les tout premiers temps d’une rencontre amoureuse, Haigh jouant à fond la carte acteurs-se-la-jouant-décontractés-et-au-naturel comme si, genre, c’était pas du cinoche. Quelques jolis moments de complicité passent, quelques instants aussi un peu lourdauds (toutes ces phrases et ces discussions inachevées (et ces cuts intempestifs) alors qu’ils ont un peu abusé de "produits stupéfiants") et un final qui essaie de ne pas trop tomber dans le cliché balourd… Mouais… Un premier film anglais qui vaut le coup d’œil - si si on suivra ce Haigh - mais rien de vraiment révolutionnaire dans le genre romantico-réaliste [Le meilleur film anglais depuis Trainspotting comme il est écrit sur toutes les affiches d’un film anglais depuis 20 ans ? - ohoh ceci est un coup bas… En plus Trainspotting quand on y songe hein… Le meilleur des films anglais pas forcément terrible mais qui n’en veut depuis 30 ans : ce serait plus juste comme accroche].

vlcsnap-2013-08-13-20h51m49s216

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